Le verdict de la Fed hier soir, sans surprise, marqué par le maintien à 2% de ses taux directeurs n'a pas surpris les marchés... Cependant, le dollar a accusé le coup en perdant dans la foulée des commentaires des responsables monétaires plus d'une "figure" de 1,5570 à 1,5680/euro. Selon la Fed, les récentes statistiques indiquent en effet que l'activité économique US continue globalement de croître, "reflétant en partie une certaine fermeté dans les dépenses des ménages". Cependant, le marché du travail s'est encore ramolli et les marchés financiers sont restés sous pression de façon "considérable", a souligné la Fed dans son communiqué.
"Le resserrement des conditions de crédit, la contraction en cours de l'immobilier, et la hausse des prix de l'énergie vont probablement peser sur la croissance économique ces prochains trimestres", a ajouté le Federal Open Market Committee qui envoie donc un message plus que prudent.
Le FOMC pense que l'inflation va se modérer plus tard cette année, et l'année prochaine... Cependant, les incertitudes au sujet des perspectives de l'inflation restent élevées, compte tenu de la hausse des prix de l'énergie et du niveau de certaines prévisions en matière d'inflation.
Si le consensus de place a été respecté sur le fait que les taux américains ont bien été maintenus à 2%, les commentaires des responsables de la Banque Centrale sont apparus plus que prudents concernant le timing d'un resserrement monétaire dans les prochains mois, au moment où les analystes scrutent une inflexion de la politique de la Fed face au risque inflationniste, malgré des indices de conjoncture toujours aussi fébriles aux Etats-Unis.
Parmi les dernières notes, JP Morgan explique ainsi que les inquiétudes et les anticipations autour de l'inflation vont bien dans le sens d'une hausse des taux d'intérêt mais que la Fed agira "sans précipitation". De nombreux économistes prévoient ainsi un relèvement des taux de 25 points de base par la Réserve fédérale au cours du troisième trimestre, en particulier à partir de septembre. Un "wait and see" qui ne fait pas les affaires du dollar, d'autant que, quelques heures auparavant, Jean-Claude Trichet a maintenu la pression en répétant ses intentons de durcir la politique monétaire de la BCE dès le mois de juillet à l'issue de la prochaine réunion du Comité monétaire du 3/7...
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