L'actualité récente a mis en avant l'intérêt des 'majors' du luxe pour les sociétés horlogères encore indépendantes. Après le rachat de Hublot par LVMH et l'adossement de Girard-Perregaux (Sowind) à PPR, les perspectives stratégiques de la maison Corum pourraient à leur tour évoluer après la disparition, la semaine dernière, de son président et propriétaire, Severin Wundermann.
Ce "grand monsieur de la montre, et grand monsieur tout court, auquel la vie n'avait rien épargné, mais qui avait triomphé du pire pour n'en garder que le meilleur" (comme le rappelle la newsletter spécialisée 'Business Montres & Joaillerie'), est en effet décédé le 25 juin dernier à l'âge de 69 ans, des suites d'un accident vasculaire cérébral, a annoncé la firme Corum.
M. Wundermann, qui après avoir développé Gucci Timepieces pour la maison florentine avait racheté et relancé la marque Corum en 2000, n'avait pas écarté la possibilité d'adosser la société à un grand groupe, si cela pouvait permettre de "consolider une marque à laquelle il avait attaché son nom plus que pour augmenter un patrimoine familial largement indépendant d'une activité horlogère", souligne Business Montres & Joaillerie. Ces dernières semaines, le refondateur de Corum semblait avoir repoussé, à court terme, l'échéance d'une telle intégration dans un groupe. Mais pour la newsletter, il est évident que cette disparition change la donne "et peut très vite relancer les appétits des groupes de luxe en question : Corum est une proie superbement tentante, par sa taille, sa dynamique, son équipe dirigeante et par son positionnement, à mi-chemin entre la haute horlogerie compliquée et la belle horlogerie de luxe".
Les clés de la maison Corum reviennent donc à Michael Wundermann, le fils de Severin, jusqu'ici directeur. Ce dernier connaît bien les arcanes du marché horloger, mais la pression sur ses jeunes épaules va se faire de plus en plus forte, note BM&J.
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