Crédit : la région EMEA résiste, mais ne peut empêcher une détérioration de la situation

01/07/2008 - 13:36 - Boursier.com

La détérioration de la qualité de crédit au sein de secteurs et de marchés clé de la région EMEA s'est accélérée au deuxième trimestre, soulignant...

La détérioration de la qualité de crédit au sein de secteurs et de marchés clé de la région EMEA s'est accélérée au deuxième trimestre, soulignant ainsi les difficultés auxquelles de nombreuses entreprises restent confrontées à l'approche du premier anniversaire de la crise des prêts américains à haut risque, selon le rapport publié aujourd'hui par Moody's Investors Service. "En dépit des signes d'une meilleure fluidité et d'une plus grande activité d'émissions sur les marchés obligataires, les effets de la crise des prêts immobiliers et du fléchissement de l'économie américaine continuent de se faire sentir", explique Jean-Michel Carayon, Senior Vice-President chez Moody's et auteur du rapport, qui ajoute "S'agissant des marchés européens, la pression est exacerbée par l'impact combiné de l'augmentation des prix des matières premières et du ralentissement de la consommation en Europe occidentale. En outre, il est possible que les prochains mois soient marqués par un tassement de la demande jusqu'ici vigoureuse des pays émergents et que la hausse persistante des cours du pétrole conduise à une détérioration des notations et des perspectives". La résistance des entreprises de la régions se traduit dans le fait que l'agence ne s'attend pas à ce que la situation actuelle conduise à une augmentation massive des abaissements de notation ou de défaillances. Toutefois, le nombre d'abaissements devrait être nettement supérieur à celui des relèvements, tempère-t-elle. Le modèle maison du bureau d'études laisse apparaître un taux de défaillances des émetteurs "high-yield" de 3,1% en fin d'année. "Le taux de défaut des entreprises européennes sur les 12 derniers mois ressort à 1% en mai. Compte-tenu des besoins limités de refinancement, de liquidités acceptables en général et de la proportion relativement élevée d'entreprises dont la structure financière comporte peu de covenants, l'accélération du taux de défaillance pourrait être moins rapide que le chiffre de 3,1% pourrait faire craindre", conclut Jean-Michel Carayon.



(c) Boursier.com - Les informations rédigées par la rédaction de Boursier.com sont réalisés à partir des meilleures sources, même si la société Boursier.com ne peut en garantir l'exhaustivité ni la fiabilité. Ces contenus n'ont aucune valeur contractuelle et ne constituent en aucun cas une offre de vente ou une sollicitation d'achat de valeurs mobilières ou d'instruments financiers. La responsabilité de la société Boursier.com et/ou de ses dirigeants et salariés ne saurait être engagée en cas d'erreur, d'omission ou d'investissement inopportun.