GAZ DE FRANCE : joint-venture avec l'italien Gas Plus

08/07/2008 - 08:50 - Option Finance

(AOF) - Gaz de France et le groupe italien de services aux collectivités Acea vont créer une joint venture avec l'italien Gas Plus. La co-entreprise sera spécialisée dans la conversion du gisement 'déplété' en stockage de gaz naturel sur le site de 'San Benedetto del Tronto', situé dans la région des Marches, a précisé GDF. Le Ministère du Développement Economique italien a attribué ce gisement à l'issue d'un appel d'offres international. 51 % de la joint venture reviendront à Gaz de France et Acea, et 49 % à Gas Plus, qui sera également chargé des opérations sur le site. Pour participer à ce développement, Gaz de France et Acea s'étaient déjà associés sur la base de participations respectives de 70 % et de 30 %. Le site de stockage dont le lancement commercial est prévu pour 2012-2013 présente un potentiel estimé à environ 500 millions de m3 de capacité utile, soit environ 5 % des capacités nationales actuelles. (AOF)

EN SAVOIR PLUS

ACTIVITE DE LA SOCIETE

Le groupe Gaz de France est un acteur majeur de l'énergie en Europe. Numéro un européen de la distribution de gaz naturel, Gaz de France emploie près de 50 000 collaborateurs et a réalisé, en 2007, un chiffre d'affaires de 27 milliards d'euros. Le groupe dispose d'un portefeuille d'environ 14 millions de clients, dont environ 11 millions en France. Coté à la Bourse de Paris, Gaz de France fait partie de l'indice CAC 40 et du Dow Jones Stoxx 600. D'ici la fin 2008, GDF et le groupe d'énergies et de services environnemental Suez devraient fusionner afin de créer un géant national baptisé GDF-Suez.

FORCES ET FAIBLESSES DE LA VALEUR

Les points forts de la valeur

-GDF bénéficie de perspectives de croissance intéressantes sur un marché porteur et bénéficie d'une structure financière saine. - Des acquisitions à l'étranger et la fusion avec Suez devraient limiter son exposition en France et lui permettre de trouver des relais de croissance sur des marchés non régulés.

Les points faibles de la valeur

-Le positionnement domestique de GDF le rend vulnérable aux tendances de l'activité économique française. - La tarification de GDF est pour l'instant toujours régulée et dépend des décisions de l'Etat. - GDF est menacé par l'ouverture du marché à la concurrence en France, élargie aux particuliers depuis 2007. - L'importance du plan d'investissement de GDF inquiète les investisseurs qui craignent que le groupe surpaye des acquisitions.

COMMENT SUIVRE LA VALEUR

Pour les analystes, le nouvel ensemble GDF-Suez offrira une action intéressante dans un marché vendeur. GDF-Suez combine en effet une croissance à deux chiffres des résultats, des multiples inférieurs à ceux du secteur, un faible taux d'endettement et un Ebitda qui s'appuie à près d'un tiers sur des activités réglementées et donc peu risquées.

LE SECTEUR DE LA VALEUR

Services aux collectivités

Le verdict des parlementaires européens, rendu mi-juin, relance le débat sur la séparation patrimoniale des activités de production et de transport des électriciens européens. En effet, en obligeant les énergéticiens européens produisant de l'électricité à céder leurs réseaux de transport, il s'oppose à l'accord conclu le 6 juin dernier à Bruxelles entre les gouvernements des Vingt-Sept, qui laissait aux opérateurs le choix de céder ou garder leurs réseaux de transport. Ils se conforment néanmoins à la proposition initiale de la Commission Européenne, qui imposait dans sa directive de 2003 une séparation juridique entre la production et la distribution d'énergie. L'objectif étant de casser les monopoles et favoriser la concurrence au profit du consommateur final. Face aux ambitions du futur groupe GDF-Suez, et pour compenser ses pertes de part de marché en France avec l'ouverture du marché à la concurrence, EDF poursuit sa politique d'internationalisation. Il est ainsi prêt à payer 515 millions d'euros pour racheter les 25,5% de GDF dans SPE, numéro deux belge de l'électricité. Néanmoins cette opération risque d'être compliquée par le fait que le Britannique Centrica dispose d'un droit de préemption pour acquérir la participation de Gaz de France. EDF souhaite également acquérir British Energy pour un prix d'acquisition d'environ 14 milliards d'euros. Pour le moment le gouvernement britannique n'a pas donné son accord.