ESSILOR : croissance organique de 5,4% au premier semestre

17/07/2008 - 08:20 - Option Finance

(AOF) - Essilor a dévoilé un chiffre d'affaires consolidé provisoire pour le premier semestre de 1,52 milliard d'euros, en hausse de 2,9%. La croissance organique s'est établie à 5,4%. "La dynamique de la stratégie d'acquisitions (+4,2%) permet au groupe de maintenir un fort niveau de croissance hors effet de change, soit +9,6%. Ces performances élevées dans un environnement économique difficile soulignent la grande solidité du modèle de développement du groupe axé sur l'innovation et la croissance externe", a commenté le numéro un mondial de l'optique ophtalmique. "Dans ce contexte, Essilor a confirmé pour le premier semestre une nouvelle augmentation de ses résultats et le maintien d'une rentabilité opérationnelle au même niveau que 2007", a ajouté le groupe. (AOF)

EN SAVOIR PLUS

ACTIVITE DE LA SOCIETE

Essilor est le numéro un mondial de l'optique ophtalmique (c'est-à-dire les verres correcteurs), avec une présence dans plus de 100 pays. Le groupe emploie 29288 collaborateurs dans le monde et dispose d'un réseau mondial unique de 244 laboratoires de prescription et de 15 usines de production. Le groupe détient des marques à forte notoriété : Varilux (verres progressifs), Airwear (verres en polycarbonate), Crizal (verres traités) et bénéficie également de la réputation des marques issues de ses partenariats avec Transitions Optical (verres photochromes) et Nikon (haut de gamme). Essilor a poursuivi en 2007 son développement international et noué des partenariats sur plusieurs continents, en particulier en Asie et aux Etats-Unis. Le groupe a ainsi pris le contrôle de 16 sociétés l'an dernier, dont le groupe singapourien Integrated Lens Technology. Essilor a également renforcé son réseau de laboratoires de prescription aux Etats-Unis en s'offrant Sutherlin Optical Company. Essilor of America a enfin pris une participation majoritaire dans la société KBco, l'un des distributeurs les plus importants de verres polarisés sur le marché américain.

FORCES ET FAIBLESSES DE LA VALEUR

Les points forts de la valeur

- L'évolution des modes de vie dans les pays industrialisés constitue une tendance de fond largement positive pour Essilor. L'augmentation du travail sur écran, notamment, engendre des problèmes d'acuité visuelle. Essilor profite également de l'allongement de la durée de vie, et des problèmes de vue qui accompagnent le vieillissement. -Dans sa stratégie de développement, le groupe met l'accent sur les produits à forte valeur ajoutée technologique (verres organiques, verres photochromiques etc.), dont la croissance est supérieure à la moyenne du marché. Dans cette perspective, Essilor investit beaucoup en R&D et dispose d'un réservoir de produits innovants, ce qui lui permet de garder une longueur d'avance sur ses concurrents. - Le groupe ne cesse de renforcer ses positions sur les marchés émergents, très dynamiques.

Les points faibles de la valeur

- Le développement de la chirurgie ophtalmique fait peser une menace, qui ne peut être négligée, sur les parts de marché des opticiens. - Le groupe réalise une part importante de son chiffre d'affaires en dollars (42 % des ventes réalisées en Amérique du Nord). L'évolution des parités des changes peut donc porter préjudice à la valeur.

COMMENT SUIVRE LA VALEUR

- Apparentée au secteur de la santé, Essilor est peu sensible aux aléas économiques. - La solidité du groupe a un revers : comme pour toutes les valeurs défensives, le cours du titre manque de catalyseur. Le manque de sociétés cotées comparables peut également poser problème aux investisseurs. - Essilor est une valeur opéable. Toutefois, le marché ne lui voit pas pour le moment de prédateur potentiel. -Essilor peut devenir un prédateur pour ses concurrents.

LE SECTEUR DE LA VALEUR

Biens de consommation

Le Fonds monétaire international (FMI) a publié des prévisions pessimistes sur la croissance européenne, au cours des deux prochaines années. Considérant que des risques élevés pèsent sur les perspectives de croissance en Europe, le FMI estime que le ralentissement de l'économie américaine et les turbulences financières devraient avoir un impact conséquent. Ainsi le taux de croissance global qui s'établissait à 4% en 2006 et à 3,9% en 2007 chuterait à 2,6% en 2008 et même à 2,5% en 2009. Ce recul serait encore même plus important pour les économies développées qui subiraient un retrait de leur taux de croissance de 2,9% en 2006 à 1,4% en 2009. La France, quant à elle, verrait son taux de croissance baisser de 2% en 2006 à 1,2% en 2009. Le moral en berne des ménages ainsi que l'inflation, qui atteint des sommets, sont des indicateurs inquiétants pour la croissance française en 2008.