SUEZ ENVIRONNEMENT : cours de référence entre 14 et 20 euros

21/07/2008 - 16:54 - Option Finance

(AOF) - Numéro deux mondial des services à l'environnement avec un chiffre d'affaires de 12 milliards d'euros en 2007, Suez Environnement débarque demain à la Bourse de Paris. Bien décidé à faire de l'ombre à son rival français Veolia, champion mondial de la spécialité, la filiale du nouvel ensemble GDF Suez a d'ores et déjà annoncé son souhait d'intégrer le CAC 40. Son cours de référence sera communiqué par NYSE Euronext lundi après la clôture du marché. Jean-Louis Chaussade, le directeur général du groupe table sur un prix de référence compris entre 14 euros et 20 euros. Demain, 65% des 490 millions d'actions Suez Environnement seront distribués aux actionnaires de Suez dans le cadre de la fusion entre Gaz de France et Suez. Jean-Louis Chaussade s'est déclaré très confiant dans l'introduction. Suez Environnement "est porté par des marchés qui sont en croissance sur le long terme (..)Nos fondamentaux sont excellents", a-t-il rappelé. Pour preuve, il proposera le versement de 320 millions d'euros de dividendes aux actionnaires au titre de l'exercice 2008 et promet d'augmenter ce montant d'au moins 10% les deux années suivantes. (AOF)

EN SAVOIR PLUS

ACTIVITE DE LA SOCIETE

Spécialiste des services aux collectivités, Suez exerce son activité dans les domaines de l'énergie (73 % du chiffre d'affaires avec Electrabel, Elyo, Distrigaz, Fluxys, SUEZ Energie International ou encore Fabricom) et de l'environnement (27 % du chiffre d'affaires avec Ondeo, Ondeo Industrial Solutions, SITA et Degrémont). Le groupe compte 157 650 collaborateurs dans le monde, 200 millions de clients individuels, 3 000 municipalités desservies au quotidien et 500 000 clients industriels et commerciaux. Près de 80% de son chiffre d'affaires est réalisé en Europe.

FORCES ET FAIBLESSES DE LA VALEUR

Les points forts de la valeur

- Le groupe axe son développement sur ses métiers centraux (énergie, eau, propreté) et a mis en oeuvre un important plan de restructuration comprenant la cession de participations non stratégiques (conduisant à la sortie définitive du groupe du secteur de la communication), une réorganisation des divisions, un recentrage géographique, etc. Chaque métier est aujourd'hui rentable. - Le niveau de dette du groupe n'est aujourd'hui plus un soucis et le groupe peut combiner croissance et génération de cash. - Suez est particulièrement bien placé dans le secteur de l'énergie avec une offre globale et semble bien positionné pour profiter de la convergence gaz-électricité. - Le groupe dispose encore d'un potentiel de restructurations et d'économies.

Les points faibles de la valeur

- Suez apparaît peu équilibré géographiquement en raison du poids du pôle belge dans l'ensemble. - Implanté, de manière toutefois moindre que par le passé, dans les pays émergents, Suez est exposé au risque d'instabilité inhérent à ces marchés. - Comme ses concurrents, le groupe peut notamment éprouver des difficultés à faire respecter les clauses de révision des tarifs dans le cadre de contrats signés auprès de certaines collectivités.

COMMENT SUIVRE LA VALEUR

- Le processus de fusion entre Suez et Gaz de France est entré dans sa phase finale. Le nouvel ensemble baptisé GDF-Suez devrait voir le jour avant la fin du premier semestre 2008, selon le management des deux froupes. - Suez a décidé d'introduire en Bourse son pôle environnement à l'occasion de la fusion avec le groupe gazier. - Cette opération devrait être créatrice de valeur pour l'actionnaire. Le pôle environnement dégage jusqu'à présent des bénéfices confortables. - La performance de Suez comme du futur ensemble est postivement corrélé à l'évolution des prix de l'énergie et des matières premières. - Les analystes attendent beaucoup de GDF-Suez, notamment en termes de synergies et de retour à l'actionnaire.

LE SECTEUR DE LA VALEUR

Services aux collectivités

Le verdict des parlementaires européens, rendu mi-juin, relance le débat sur la séparation patrimoniale des activités de production et de transport des électriciens européens. En effet, en obligeant les énergéticiens européens produisant de l'électricité à céder leurs réseaux de transport, il s'oppose à l'accord conclu le 6 juin dernier à Bruxelles entre les gouvernements des Vingt-Sept, qui laissait aux opérateurs le choix de céder ou garder leurs réseaux de transport. Ils se conforment néanmoins à la proposition initiale de la Commission Européenne, qui imposait dans sa directive de 2003 une séparation juridique entre la production et la distribution d'énergie. L'objectif étant de casser les monopoles et favoriser la concurrence au profit du consommateur final. Face aux ambitions du futur groupe GDF-Suez, et pour compenser ses pertes de part de marché en France avec l'ouverture du marché à la concurrence, EDF poursuit sa politique d'internationalisation. Il est ainsi prêt à payer 515 millions d'euros pour racheter les 25,5% de GDF dans SPE, numéro deux belge de l'électricité. Néanmoins cette opération risque d'être compliquée par le fait que le Britannique Centrica dispose d'un droit de préemption pour acquérir la participation de Gaz de France. EDF souhaite également acquérir British Energy pour un prix d'acquisition d'environ 14 milliards d'euros. Pour le moment le gouvernement britannique n'a pas donné son accord.