LUFTHANSA : deuxième jour de grève

29/07/2008 - 16:14 - Option Finance

(AOF) - La grève se poursuit dans les rangs de Lufthansa. La compagnie aérienne allemande a annoncé aujourd'hui l'annulation de 70 vols. Il s'agit du deuxième jour de la grève illimitée lancée par le syndicat Verdi, qui représente environ 50 000 employés au sol ainsi qu'une petite partie des personnels de vol. Verdi réclame une hausse de salaire de 9,8% en 2008, tandis que Lufthansa ne propose que 6,7% d'augmentation sur 21 mois. Le premier jour de grève, lundi, n'avait eu quasiment aucun impact sur le trafic. Aujourd'hui, les arrêts de travail étaient centrés notamment sur les aéroports de Francfort, Hambourg et Berlin, affectant principalement les vols moyen-courrier. Après l'annulation d'un millier de vols domestique de la Lufthansa la semaine dernière en raison d'une grève des pilotes dans deux de ses filiales, la compagnie allemande craint que cette nouvelle grève illimitée ne nuise à la conjoncture allemande, et a appelé les syndicats à revenir à la table des négociations. (AOF)

EN SAVOIR PLUS

LE SECTEUR DE LA VALEUR

Transport aérien

Le carburant représente le tiers des coûts d'exploitation des compagnies aériennes. Selon l'Iata, si le baril de pétrole reste sur l'année à un cours moyen de 107 dollars, les pertes globales du secteur en 2008 s'élèveront à 2,3 milliards de dollars, contre 4,5 milliards de dollars de bénéfices prévisionnels encore attendus en avril. Avec un cours moyen à 135 dollars, les pertes s'élèveraient à 6 milliards. Dans un secteur où les marges sont parmi les plus faibles (inférieures à 3%) les compagnies aériennes, qui ont déjà souvent réduit radicalement leurs coûts, cherchent à accroître le prix des billets. Selon certains analystes, les compagnies américaines vont devoir augmenter leurs tarifs de 15% à 25% pour atteindre la rentabilité avec un baril de pétrole à 125 dollars. Air France a récemment annoncé une nouvelle surcharge tarifaire, la troisième depuis le 22 avril, et a choisi de majorer, pour la première fois, sur son réseau long-courrier, les vols très-long-courrier. Dans ce contexte le modèle des compagnies " low-cost " est remis en cause du fait de leur marge de manoeuvre presque nulle pour contrer le renchérissement du prix du carburant.