MICHELIN a confirmé son objectif de marge pour 2006

24/10/2006 - 17:45 - Option Finance

(AOF) - Michelin a annoncé un chiffre d'affaires au titre du troisième trimestre 2006 de 4,081 milliards d'euros, en hausse de 4,9% y compris un effet volume de +2,2% et un effet mix/prix de +4,1%. Sur neuf mois, les ventes du fabricant de pneus s'élèvent à 12,104 milliards d'euros, en croissance de 6,4%. L'effet volume atteint +1,4% et l'effet mix/prix +4%. Michelin a précisé que la diminution du coût d'achat des matières premières observée depuis la fin de l'été n'aura que peu d'impact sur les résultats du groupe en 2006, compte tenu d'un décalage dans le temps de l'ordre de 3 à 5 mois entre l'achat des matières premières et la vente des pneumatiques les intégrant. Le groupe confirme ainsi son hypothèse de hausse du coût moyen des matières premières pour l'ensemble de l'année de 23%, soit un surcoût dans les comptes du groupe de l'ordre de 800 millions d'euros par rapport à 2005. Dans ce contexte, Michelin confirme que sa marge opérationnelle avant éléments non récurrents devrait être proche de 8% pour l'ensemble de l'année 2006. (AOF)

EN SAVOIR PLUS

ACTIVITE DE LA SOCIETE

Numéro un mondial du pneu, Michelin occupe des positions de premier plan sur tous les marchés des pneumatiques (automobiles, utilitaires, poids lourds, motos, mais aussi engins agricoles ou du BTP, ou encore métros ou avions). Il est également présent dans la distribution (Euromaster) et dans l'édition (cartes routières, guides touristiques et gastronomiques). Enfin, le groupe a lancé une gamme d'accessoires automobiles. Le groupe emploie 125000 personnes sur les cinq continents. Le groupe réalise 53 % de ses ventes en Europe et 33 % en Amérique du Nord.

FORCES ET FAIBLESSES DE LA VALEUR

Les points forts de la valeur

- Le groupe axe sa stratégie sur l'innovation technologique et le haut de gamme. Michelin, inventeur de la structure radiale, dispose dans ce domaine d'une réputation inégalée, renforcée par un palmarès sportif éblouissant, et d'un leadership produit incontesté. - Le contenu technologique du produit pneu s'étoffe de plus en plus, avec l'apparition des systèmes de surveillance de pression et des aides à la stabilité prenant en compte le profil et l'état du pneumatique. - De plus, grâce à une stratégie multimarque (Uniroyal, Kléber, BFGoodrich etc.) le groupe est à même de répondre à l'ensemble des segments du marché. - Michelin dispose d'un certain pouvoir de fixation des prix qui lui permet de compenser la hausse des prix des matières premières en passant des hausses de tarifs. - Michelin n'est pas un équipementier traditionnel, puisque le marché du remplacement représente 70 % de ses ventes en volume. Il subit donc beaucoup moins la cyclicité des marchés automobiles.

Les points faibles de la valeur

- En première monte, les constructeurs exercent une forte pression sur leurs fournisseurs. - Le groupe a des engagements significatifs en matière de retraites. - La volatilité des coûts de production reste problématique, avec la montée du prix des matières premières, notamment celui de la gomme naturelle. - La baisse du dollar pèse sur les comptes de Michelin.

COMMENT SUIVRE LA VALEUR

- Sachant qu'un pneumatique est composé à 58 % de produits dérivés du pétrole (caoutchouc synthétique), l'évolution du prix du baril conditionne partiellement les marges de la société clermontoise.