LUFTHANSA : les longs-courriers touchés par la grève

30/07/2008 - 16:10 - Option Finance

(AOF) - 78 vols de Lufthansa ont été supprimés aujourd'hui, au troisième jour de la grève des employés de la compagnie aérienne allemande. Le transporteur aérien, qui compte en temps normal 2 000 vols quotidiens, a par ailleurs vu pour la première fois de la grève des vols long-courriers supprimés. Quatre vols à destination des Etats-Unis, de l'Inde et du Canada ont ainsi été annulés selon les informations de Lufthansa, le reste des vols supprimés étant à destination de l'Union européenne. Le mouvement social a débuté lundi, lancé par le syndicat Verdi, qui concerne environ 50 000 employés au sol ainsi qu'une petite partie du personnel de vol. Celui-ci demande une hausse des salaires immédiate de 9,8% tandis que la direction de la Lufthansa propose une augmentation de 6,7% sur 21 mois. (AOF)

EN SAVOIR PLUS

LE SECTEUR DE LA VALEUR

Transport aérien

Le carburant représente le tiers des coûts d'exploitation des compagnies aériennes. Selon l'Iata, si le baril de pétrole reste sur l'année à un cours moyen de 107 dollars, les pertes globales du secteur en 2008 s'élèveront à 2,3 milliards de dollars, contre 4,5 milliards de dollars de bénéfices prévisionnels encore attendus en avril. Avec un cours moyen à 135 dollars, les pertes s'élèveraient à 6 milliards. Dans un secteur où les marges sont parmi les plus faibles (inférieures à 3%) les compagnies aériennes, qui ont déjà souvent réduit radicalement leurs coûts, cherchent à accroître le prix des billets. Selon certains analystes, les compagnies américaines vont devoir augmenter leurs tarifs de 15% à 25% pour atteindre la rentabilité avec un baril de pétrole à 125 dollars. Air France a récemment annoncé une nouvelle surcharge tarifaire, la troisième depuis le 22 avril, et a choisi de majorer, pour la première fois, sur son réseau long-courrier, les vols très-long-courrier. Dans ce contexte le modèle des compagnies " low-cost " est remis en cause du fait de leur marge de manoeuvre presque nulle pour contrer le renchérissement du prix du carburant.