LUFTHANSA : grève du personnel, suite et fin

01/08/2008 - 13:25 - Option Finance

(AOF) - Le syndicat allemand Verdi et la Lufthansa sont parvenus à un accord salarial après plusieurs jours de grève d'une partie du personnel de la compagnie allemande. Après la suppression de centaines de vols au cours de la semaine, syndicalistes et dirigeants se sont mis d'accord sur une augmentation de salaire en deux temps : + 5,1% effectifs au 1er juillet, puis +2,3% en juillet 2009. Une prime exceptionnelle sera par ailleurs versée au personnel. Cette hausse de salaires concernera le personnel de cabine ainsi que le personnel au sol. Avec cet accord, les deux parties ont coupé la poire en deux : le syndicat Verdi demandait une hausse annuelle des salaires de 9,8% tandis que la Lufthansa proposait 6,7% sur 21 mois ainsi qu'une prime exceptionnelle. La grève de cette semaine était la première en 13 ans pour la compagnie allemande. (AOF)

EN SAVOIR PLUS

LE SECTEUR DE LA VALEUR

Transport aérien

Le carburant représente le tiers des coûts d'exploitation des compagnies aériennes. Selon l'Iata, si le baril de pétrole reste sur l'année à un cours moyen de 107 dollars, les pertes globales du secteur en 2008 s'élèveront à 2,3 milliards de dollars, contre 4,5 milliards de dollars de bénéfices prévisionnels encore attendus en avril. Avec un cours moyen à 135 dollars, les pertes s'élèveraient à 6 milliards. Dans un secteur où les marges sont parmi les plus faibles (inférieures à 3%) les compagnies aériennes, qui ont déjà souvent réduit radicalement leurs coûts, cherchent à accroître le prix des billets. Selon certains analystes, les compagnies américaines vont devoir augmenter leurs tarifs de 15% à 25% pour atteindre la rentabilité avec un baril de pétrole à 125 dollars. Air France a récemment annoncé une nouvelle surcharge tarifaire, la troisième depuis le 22 avril, et a choisi de majorer, pour la première fois, sur son réseau long-courrier, les vols très-long-courrier. Dans ce contexte le modèle des compagnies " low-cost " est remis en cause du fait de leur marge de manoeuvre presque nulle pour contrer le renchérissement du prix du carburant.