A l'occasion de la publication de son chiffre d'affaires semestriel, Alain Dinin -PDG de Nexity- a livré au marché des résultats et des perspectives dégradées. Les performances du groupe pour 2008 ne seront pas à la hauteur des anticipations.
Si le PDG de Nexity pense que la crise est ponctuelle, il n'anticipe pas de reprise du marché immobilier avant mi-2010 au mieux... et sous conditions ! La première : il faut que les taux de crédit baissent ! La deuxième : le marché doit bénéficier d'un coup de pouce de l'Etat !
S'exprimant sur l'antenne d'Europe1, A. Dinin déclaré : "la reprise en terme de production ne se fera pas avant mi-2010 au mieux, à condition que les taux d'intérêt baissent ou à condition que le gouvernement français fasse les efforts nécessaires pour relancer la machine à produire le logement, de la même façon que le fait le marché américain. On remarque que le marché américain est très réactif. Le président Bush vient de prendre un certain nombre de mesures, et en France on voudrait aussi que le Gouvernement français se préoccupe de la situation des Français en matière de logement".
Sur l'antenne de BFM, le PDG de Nexity a précisé sa pensée quant aux soutiens gouvernementaux possibles. S'il cautionne le projet social de logement du Gouvernement, A. Dinin considère que "les mesures gouvernementales actuelles prennent assez peu en compte les problématiques de l'accession à la propriété pour les primo accédants, et pour les classes moyennes".
"Le projet du gouvernement actuel travaille essentiellement sur le logement social. Sur les démarches que fait Mme Boutin, nous ne pouvons qu'être d'accord. Par contre, il faut prendre en compte les problématiques de crédit, les problématiques de pouvoir d'achat, de prix de vente, et là-dessus le gouvernement n'a pas encore pris la mesure de ce que sera le marché en 2008, et en 2009. Nous prévoyons (...) que nous allons nous éloigner de plus en plus de l'objectif que le Président de la République a posé à 500.000 logements par an. Je pense que l'année 2008 sera aux alentours de 380.000, et que 2009 ne sera pas meilleur".
Outre la prise en compte du contexte économique d'investissement et de crédit, A. Dinin suggère l'abaissement de la TVA à 5,5 %, pour les achats des "primo accédant, c'est-à-dire pour les gens qui achètent pour la première fois. Il ne s'agit pas non plus de favoriser toutes les classes sociales. C'est effectivement notre bataille, et nous espérons qu'un jour nous serons entendus par le gouvernement, en sachant en plus que cela n'a pas un coût budgétaire".
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