Le marché réagit en forte hausse sur Medcost ce mercredi qui prend 11,5% à 5,79 Euros. Le groupe a annoncé avoir réalisé un chiffre d'affaires au troisième trimestre 2006 en croissance de 132,7% par rapport au T3 2005 à 2,48 Millions d'Euros. Le chiffre d'affaires grimpe à 6,31 ME, contre 3,31 ME au 30 septembre 2005, soit une progression de 90%.
Avec une hausse de 109% des recettes du 3ème trimestre, le chiffre d'affaires de Doctissimo s'élève à 2,84 ME sur les 9 premiers mois de 2006. L'activité fait ainsi plus que doubler par rapport à la même période de 2005. Les activités de Web Agency et de Conseil progressent de 22% sur la période.
Fidèle à son discours pessimiste développé dernièrement face aux analystes, Medcost aborde 2007 en optimisant son organisation pour faire face à un marché publicitaire "nettement plus concurrentiel". Dans ce contexte, Doctissimo se fixe pour objectif de continuer à renforcer son audience tout en baissant ses coûts unitaires de production.
En attendant, le marché est pris à contre-pied par ces chiffres d'activité à l'image de Arkéon Finance qui a relevé de "Vendre" à "Neutre" son opinion sur la valeur. Le bureau d'études a rehaussé de 6,5 à 7,2 ME sa projection de ventes annuelles, mais n'intègre aucune contribution du DMP, projet qui reste hasardeux et qui de toute façon voit son activité potentiellement générée grignotée par les charges afférentes. En l'intégrant, l'activité annuelle devrait avoisiner 8,2 ME.
"Au-delà du discours qui a une certaine logique économique, le fait marquant de ce T3 est la très bonne performance de Doctissimo. On peut assimiler cela au fait que désormais Medcost dispose d'une base client référente et que la bascule des annonceurs s'amorce significativement", souligne l'analyste qui porte sa valorisation à 5,20 euros.
Début octobre, le management s'était montré particulièrement alarmiste face aux analystes en évoquant la formation d'une nouvelle bulle internet "qui est déjà bien avancée". La direction avait expliqué par la voix de Laurent Alexandre, le Président Directeur Général de Medcost, "qu'il y avait un décalage criant entre l'offre sur internet qui progresse de 100% et la hausse du marché publicitaire en ligne qui évolue à un rythme qui se situe entre 20 et 30%"... "On se croirait revenu fin 99/début 2000, nous prévoyons donc un possible choc de l'offre".
Laurent Alexandre avait poursuivi : "on pense que les conditions de marché vont se dégrader", le patron de Medcost évoquant même "une crise systémique probable, en raison de l'irresponsabilité du secteur internet"..."On se prépare donc à l'éclatement de la deuxième bulle qui est quasi-certaine"...
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