AXA publie ce matin un résultat opérationnel semestriel de 2,766 Milliards d'Euros, en croissance de 7% en glissement annuel. Le résultat courant se tasse de 1% à 3,29 MdsE pour un bénéfice net qui recule de 29% à 2,16 MdsE. L'assureur précise que son chiffre d'affaires est a peu près stable, avec une baisse de 6% à 3,61 MdsE en Vie Epargne Retraite, un recul de 3% en Gestion d'Actifs à 2,1 MdsE mais une croissance de 2% en Dommages à 14,52 MdsE. La collecte nette s'est révélée positive de 6,2 MdsE sur la période. Le ratio de solvabilité I atteint 148%, et le ratio de solvabilité II 175%. Le consensus (Bloomberg) visait un bénéfice net inférieur, à 1,93 MdE.
"Sous réserve que les conditions de marché ne se dégradent pas substantiellement, le résultat opérationnel d'AXA pour l'année 2008 devrait être en ligne avec le niveau record de 2007", explique la direction qui a l'intention, à ce stade, de proposer un dividende stable pour l'exercice 2008 à 1,20 Euro par action.
Ces résultats semblent satisfaire le président Henri de Castries, qui explique que son entreprise "a démontré sa capacité à réaliser une performance solide dans un environnement particulièrement agité... Le résultat opérationnel est en croissance par rapport au niveau record atteint en 2007, en ligne avec les perspectives annoncées le 28 février dernier, reflétant l'excellente performance opérationnelle de nos activités dommages et la capacité de résistance de nos autres activités. Le résultat courant est stable, la couverture de notre portefeuille actions ayant partiellement compensé les provisions résultant de la baisse des marchés. Le résultat net est en recul, principalement en raison des règles de comptabilisation en valeur de marché de certains actifs obligataires, dans un contexte d'augmentation des spreads de crédit et de hausse des taux d'intérêts".
Côté effets de la crise, AXA a imputé sur son résultat courant 786 Millions d'Euros de provisions pour dépréciation à caractère durable, dont -661 ME sur des actions et -47 ME sur des ABS. Grâce à ses couvertures, l'assureur a cependant récupéré 477 ME qui compensent en partie les dépréciations. La baisse plus prononcée du résultat net (-29%) s'explique par "la mise en valeur de marché" de plusieurs éléments, dont les écarts de spreads de crédit et la hausse des taux (-237 ME sur les ABS et -507 ME sur les fonds obligataires) et les options de couverture (-152 ME), ou les taux d'intérêt et taux de change (-249 ME). La hausse des taux d'intérêts et l'écartement des spreads de crédit ont d'un autre côté généré une baisse de 1 MdE net d'impôts de la valeur marché de la dette financière. Enfin, AXA précise que son exposition aux firmes américaines de type Freddie Mac ou Fannie Mae correspond "principalement" à 1,4 MdE investis dans des "agency pools".
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