RBS céderait un important portefeuille de prêts à des fonds

11/08/2008 - 11:52 - Option Finance

(AOF) - Royal Bank of Scotland aurait trouvé un terrain d'entente avec les fonds Appolo, GSO Capital, Blackstone et TPG, selon les informations du Financial Times. L'accord porterait sur la cession d'un portefeuille de prêts de 8 milliards de dollars, qui auraient eux-mêmes servi à financer des rachats d'entreprises par des fonds. Lors de la cession par RBS à des fonds, les prêts en question feraient l'objet d'un rabais important, selon les informations du quotidien financier. Les acheteurs pourraient ainsi obtenir un retour sur investissement de 30% d'après les sources du Financial Times. La Royal Bank of Scotland, qui s'était illustrée l'an dernier par le rachat en consortium du néerlandais ABN Amro, n'est pas disponible dans l'immédiat pour commenter cette information. Une acquisition d'une envergure sans précédent, qui avait laissé les caisses de la RBS vides, tout particulièrement après la crise du crédit. L'établissement a ainsi dû lancer une augmentation de capital de 12 milliards de livres récemment pour obtenir des capitaux frais. (AOF)

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Finance - Banques

L'année 2008 sera marquée par une politique de rigueur des banques françaises. Le Crédit Agricole a prévu un plan de recentrage pour Calyon et va céder jusqu'à 5 milliards d'euros d'actifs d'ici dix-huit mois. Quant à Natixis, qui a vu ses profits chuter de 88% au premier trimestre, à 69 millions d'euros, elle a adopté un plan d'économies de 400 millions d'ici à 2009 (représentant une baisse de 10% des coûts fixes). Comme au Crédit Agricole, certaines activités de marché trop risquées seront réduites, voire arrêtées. D'après une étude du BCG (Boston Consulting Group), la crise actuelle justifie le modèle de banque universelle, diversifiée tant sur le plan géographique que sur celui des activités. Grâce à ce modèle, les banques françaises ont pu compenser les effets de la crise, qui a durement touché les activités de banque de financement et d'investissement. A contrario, la banque à l'anglo-saxonne, qui suppose des établissements spécialisés dans les activités de banque d'investissement ou de crédit aux particuliers, pourrait être remise en cause.