Orsay Situations Spéciales - le fonds joue la relance des fusions-acquisitions industrielles

18/08/2008 - 14:39 - Boursier.com

Alors que les fonds d'investissement se sont éloignés du marché...

Si le contexte difficile qui prévaut sur le marché du crédit a pour l'instant éloigné les fonds d'investissement, les industriels disposant de bilans suffisamment solides sont en mesure de profiter d'opportunités d'acquisitions intéressantes pour assurer leur croissance à long terme. Et pour le fonds Orsay Situations Spéciales ? Le gérant de ce fonds éligible au PEA cherche à détecter les sociétés offrant un ou plusieurs catalyseurs en rapport avec son thème de gestion, c'est-à-dire tout évènement susceptible de faire progresser le cours de bourse, tel qu'une opération sur capital, une concentration sectorielle, une cession d'actifs, ou encore, tout simplement, la constatation d'une sous-valorisation boursière manifeste. Les titres sélectionnés sont cédés après la restructuration de l'entreprise ou après l'annonce d'une offre publique. Néanmoins le gérant peut vendre dès qu'il estime que la valorisation boursière est excessive ou si elle ne présente plus de potentiel d'appréciation, notamment lorsque le ou les catalyseurs apparaissent risqués. L'actif du FCP atteint, en date du 31 juillet dernier, 60 Millions d'Euros. Société Générale en est la première position (3,08% de l'actif), suivi par CGG-Veritas (2,66%), par l'allemand Bayer (2,34%), par le spécialiste belge du recyclage des métaux Umicore (2,21%) et par le pétrolier anglo-néerlandais Royal Dutch Shell (2,16%). Durant le mois de juillet, commente le gérant, les marchés d'actions ont de nouveau tout d'abord très fortement corrigé, marquant de nouveaux points bas annuels, pour se redresser sur la deuxième partie du mois et finalement progresser légèrement. Les inquiétudes des investisseurs à l'égard du marché immobilier américain et notamment sur l'état des comptes (et donc des notations) de Fannie Mae et de Freddie Mac ont conduit à une nouvelle vague de ventes massives sur les sociétés financières en début de mois, entraînant le reste de la cote dans leur sillage. La décision prise en urgence par les autorités américaines d'initier un plan de sauvegarde budgétaire de 300Mds $ afin de préserver le secteur d'un risque systémique a toutefois provoqué un très violent retournement de tendance. Ce revirement des marchés d'actions a par ailleurs été intensifié par la brutale correction du pétrole décrochant de plus de 147 dollars à près de 120 dollars, soulageant de ce fait les entreprises fortement consommatrices d'énergie et restaurant du pouvoir d'achat aux ménages et donc de la consommation. Cette accalmie du pétrole offre par ailleurs aux banquiers centraux et aux marchés obligataires un peu de répit sur le front de l'inflation, ce qui a participé là encore au soulagement des investisseurs. Toutefois, les publications de résultats trimestriels des entreprises ont dans l'ensemble confirmé la dégradation de leurs perspectives et incité les analystes à réviser en baisse leurs objectifs pour de nombreuses sociétés cotées. A noter toutefois que le dérapage du dollar semble désormais s'interrompre, ce qui soulage de nombreux exportateurs européens et améliore la valorisation comptable des actifs des entreprises européennes en zone dollar. Si plusieurs facteurs d'inquiétudes pour les investisseurs semblent s'atténuer, le manque de visibilité persistant incite toujours à la prudence en dépit de tentations ponctuelles d'achats opportunistes. Dans le contexte actuel, poursuit-il, il convient cependant de noter le retour des opérations de fusions acquisitions. Si des conditions de crédit difficiles ont pour l'instant éloigné les fonds d'investissement du marché, les acteurs industriels aux bilans solides profitent des opportunités de marché (niveau du dollar faible, valorisation boursière massacrée) pour réaliser des opérations de croissance externe et assurer leur croissance à long terme. A ce titre, le pilote d'Orsay Situations Spéciales cite le rachat par Inbev de son concurrent américain Ansheuser-Busch pour 52 Milliards de Dollars. "Aussi, nous restons confiants dans la poursuite de ce mouvement au cours du second semestre 2008".



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