APRR : Résultat net semestriel en hausse de 6,5%

27/08/2008 - 09:57 - Option Finance

(AOF) - Le groupe Autoroutes Paris-Rhin-Rhône (APRR) a dégagé au premier semestre 2008 un résultat net en progression de 6,5% à 174 millions d'euros. Le coût de l'endettement financier est passé de 171 à 180 millions d'euros, en raison notamment de la remontée des taux sur la partie à taux variable de son endettement. Le résultat opérationnel courant de la filiale d'Eiffage s'est établi à 446 millions d'euros, en hausse de 5,6%. Son Ebitda a atteint 621 millions d'euros, en augmentation de 5,2%. Le chiffre d'affaires consolidé d'APRR déjà publié s'établit à 902,3 millions d'euros au premier semestre 2008, contre 864,1 millions d'euros au premier semestre 2007, soit une progression de 4,4%. "Le contexte économique actuel, et le niveau élevé du prix des carburants, pourraient continuer à peser sur l'évolution du trafic et du chiffre d'affaires du second semestre 2008", a déclaré le groupe. "La période estivale est marquée jusqu'à maintenant par la volatilité du trafic, faible en juillet et un peu meilleur sur août, par comparaison avec 2007", a-t-il souligné. "La maîtrise de l'évolution des dépenses d'exploitation, résultant de l'ensemble des actions engagées depuis maintenant deux ans pour améliorer la performance économique du groupe, devrait cependant malgré ce contexte difficile permettre la poursuite de l'amélioration de la marge d'Ebitda", a ajouté APRR. A la Bourse de Paris, APRR cède 0,24% à 57,84 euros dans des volumes restreints. En revanche, sa maison mère Eiffage bondit de 3,26% à 46,50 euros à la suite de cette publication. (AOF)

EN SAVOIR PLUS

ACTIVITE DE LA SOCIETE

Crée en 1961, la société des autoroutes Paris-Rhin-Rhône (APRR) est le troisième groupe autoroutier européen derrière l'italien Autostrade et le français ASF. Elle gère un réseau propre de 1830 km et le terme de sa concession autoroutière est fixé à 2032. En 2004, son chiffre d'affaires s'est établit à 1,51 milliard d'euros. 97% de son chiffre d'affaires provient des péages. Elle emploie 4 525 salariés. L'Etat actionnaire a décidé de placer près de 30% du capital d'APRR sur le marché. L'action APRR a ainsi fait son entrée à la Bourse de Paris le 25 novembre 2004 sur un premier cours de 42,50 euros. En décembre 2005, le consortium composé d'Eiffage et Macquarie a été choisi pour le rachat de la part de 70,2 % de l'Etat dans APRR, pour un prix de 61 euros par action.

FORCES ET FAIBLESSES DE LA VALEUR

Les points forts de la valeur

- L'encadrement contractuel des tarifs (indexé sur l'inflation) offre à APRR une excellente visibilité sur la croissance de ses revenus. De plus, le potentiel de hausse du chiffre d'affaires par augmentation des tarifs existe. - La croissance du trafic routier est souvent plus rapide que celle de l'économie. - Le réseau est quasiment achevé ce qui limite les investissements futurs. - Le produit de l'introduction en bourse a permis un renforcement des fonds propres, une accélération du désendettement, ce qui devrait conduire à un accroissement sensible du cash flow.

Les points faibles de la valeur

- L'activité du groupe est liée à l'évolution du trafic, qui lui peut varier en fonction de différents facteurs, comme le climat. Ainsi, le trafic peut chuter en cas d'enneigement important et prolongé.

COMMENT SUIVRE LA VALEUR

Le modèle économique des concessionnaires d'autoroutes donne à leurs titres l'attrait d'obligations convertibles sans risque. La dimension obligataire tient aux dividendes. La dimension action réside dans la croissance du trafic autoroutier et celle des péages.

LE SECTEUR DE LA VALEUR

Services aux collectivités

Le verdict des parlementaires européens, rendu mi-juin, relance le débat sur la séparation patrimoniale des activités de production et de transport des électriciens européens. En effet, en obligeant les énergéticiens européens produisant de l'électricité à céder leurs réseaux de transport, il s'oppose à l'accord conclu le 6 juin dernier à Bruxelles entre les gouvernements des Vingt-Sept, qui laissait aux opérateurs le choix de céder ou garder leurs réseaux de transport. Ils se conforment néanmoins à la proposition initiale de la Commission Européenne, qui imposait dans sa directive de 2003 une séparation juridique entre la production et la distribution d'énergie. L'objectif étant de casser les monopoles et favoriser la concurrence au profit du consommateur final. Face aux ambitions du futur groupe GDF-Suez, et pour compenser ses pertes de part de marché en France avec l'ouverture du marché à la concurrence, EDF poursuit sa politique d'internationalisation. Il est ainsi prêt à payer 515 millions d'euros pour racheter les 25,5% de GDF dans SPE, numéro deux belge de l'électricité. Néanmoins cette opération risque d'être compliquée par le fait que le Britannique Centrica dispose d'un droit de préemption pour acquérir la participation de Gaz de France. EDF souhaite également acquérir British Energy pour un prix d'acquisition d'environ 14 milliards d'euros. Pour le moment le gouvernement britannique n'a pas donné son accord.