SEB : chiffre d'affaires en hausse de 15% au premier semestre

28/08/2008 - 11:13 - Option Finance

(AOF) - Les ventes de Seb se sont établies à 1 417 millions d'euros au premier semestre 2008, en progression de 15%, incluant une contribution de la société chinoise Supor, consolidée par intégration globale depuis le premier janvier 2008, de 143 millions d'euros. Par ailleurs, ce chiffre d'affaires comprend un effet parités de – 41 millions d'euros (– 23 millions d'euros sur le premier semestre 2007) issu de la dépréciation face à l'euro de plusieurs devises, et en particulier du dollar, a précisé le spécialiste du petit électroménager. A structure et taux de change constants, la croissance s'élève à 6,8%. A 117 millions d'euros, la marge opérationnelle du 1er semestre 2008 gagne près de 50% sur celle du 1er semestre 2007. A 52 millions d'euros, le résultat net part du groupe progresse de 85 % par rapport aux 28 millions d'euros réalisés au premier semestre 2007. Il inclut une contribution de Supor de 6 millions d'euros après déduction des intérêts minoritaire, souligne Seb. "Le second semestre ne devrait pas apporter de retournement de tendance ni sur les devises –avec le maintien vraisemblable d'un euro fort– ni sur les prix des matières premières, qui resteront sans doute élevés", estime le groupe qui maintient ses objectifs pour 2008 de croissance organique de ses ventes et de progression de sa marge opérationnelle à structure constante. (AOF)

EN SAVOIR PLUS

ACTIVITE DE LA SOCIETE

Le groupe Seb, inventeur de la "cocotte-minute" dans les années 50, est aujourd'hui le premier fabricant mondial de petit équipement domestique, grâce au rachat en 2001 de son concurrent Moulinex-Krups, alors en redressement judiciaire. Une présence dans près de 120 pays permet au groupe de réaliser plus de 78 % de son chiffre d'affaires à l'international (22 % en France et 26 % dans le reste de l'UE) . Seb emploie 13750 personnes. Seb a pris le contrôle de la société Supor fin 2007 pour 211 millions d'euros. Grâce au rachat du leader chinois des autocuiseurs, le groupe va bénéficier de la forte croissance du marché chinois et de la faiblesse de ses coûts de production.

FORCES ET FAIBLESSES DE LA VALEUR

Les points forts de la valeur

- Seb est diversifié d'un point de vue géographique. - Le succès commercial du groupe se fonde largement sur sa capacité d'innovation. S'il lui faut résister sur l'entrée de gamme, Seb compte surtout sur le haut de gamme pour assurer le maintien de ses marges et augmenter ses ventes. -Seb a de solides positions dans les secteurs soin de la personne, boissons et aspiration, qui restent très dynamiques. -Seb a su stabiliser ses marges, ce qui lui permet de faire apparaître de forts volumes dans son compte de résultat.

Les points faibles de la valeur

- La très large couverture géographique du groupe l'expose aux aléas de la conjoncture mondiale et aux parités de change, bien qu'elle lui offre des opportunités essentielles dans des pays émergents où le taux d'équipement des ménages monte en puissance. - Le ralentissement économique aux Etats-Unis n'épargne pas le groupe. - Dans le cadre de ses activités de production, le groupe peut subir les variations du prix de certaines matières premières.

COMMENT SUIVRE LA VALEUR

- Les investisseurs s'intéresseront à l'activité des concurrents de Seb, à savoir Philips, Bosch, Matsushita, Electrolux ou encore Whirlpool suivant les domaines. A noter qu'il n'existe pas de groupe parfaitement comparable, étant donné la position unique de Seb sur le petit électroménager. - On sera attentif au développement de Seb en Chine grâce au rachat de Supor, numéro un chinois. -Le plan de restructuration lancé en 2006 doit s'achever en 2008.

LE SECTEUR DE LA VALEUR

Biens de consommation

Le Fonds monétaire international (FMI) a publié des prévisions pessimistes sur la croissance européenne, au cours des deux prochaines années. Considérant que des risques élevés pèsent sur les perspectives de croissance en Europe, le FMI estime que le ralentissement de l'économie américaine et les turbulences financières devraient avoir un impact conséquent. Ainsi le taux de croissance global qui s'établissait à 4% en 2006 et à 3,9% en 2007 chuterait à 2,6% en 2008 et même à 2,5% en 2009. Ce recul serait encore même plus important pour les économies développées qui subiraient un retrait de leur taux de croissance de 2,9% en 2006 à 1,4% en 2009. La France, quant à elle, verrait son taux de croissance baisser de 2% en 2006 à 1,2% en 2009. Le moral en berne des ménages ainsi que l'inflation, qui atteint des sommets, sont des indicateurs inquiétants pour la croissance française en 2008.