L'hypothèse d'une levée de fonds à prix "cassé" se précise pour Natixis... Selon 'Les Echos' publiés ce matin, l'augmentation de capital pourrait se faire à moins de 3 Euros par action, après détachement du droit préférentiel de souscription (DPS) qui sera attribué aux actionnaires existants.
Un prix bradé, alors que le titre a fini hier soir à 6,09 Euros, en baisse de 54% depuis le 1er janvier dernier.
Rappelons que la banque d'investissement, filiale des Caisses d'Epargne et des Banques Populaires, a besoin de lever 3,7 MdsE pour reconstituer ses fonds propres dévastés par la crise du crédit immobilier 'subprime'.
Comme la Société Générale et le Crédit agricole avant elle, Natixis va donc devoir afficher un cours attractif pour séduire les investisseurs dans un contexte boursier encore déprimé. Selon 'Les Echos', l'AMF devrait donner son visa aujourd'hui à l'opération et son prix devrait être fixé officiellement demain ou vendredi.
L'émission serait finalement garantie par les banques chargées du placement (Credit Suisse, Merrill Lynch et Lazard Natixis) et non par les caisses régionales des Caisses d'Epargne et des Banques Populaires, indique le quotidien économique... Un syndicat bancaire d'une dizaine de banques est en passe d'être constitué.
Depuis son introduction, en décembre 2006, la valeur de l'action Natixis a fondu de 70% au grand dam de ses actionnaires. L'association de défense des minoritaires Déminor, ainsi que le fonds américain Greenlinght ont d'ailleurs manifesté leur mécontentement ces dernières semaines.
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