(PerformanceBourse.com) Le tribunal pénal économique de Neuchâtel, en Suisse, est depuis quelques jours le théâtre du plus gros procès de l'histoire de l'horlogerie helvétique. Patron et principal actionnaire de Swatch Group, Nicolas Hayek s'en émeut. " Nous risquons ici de perdre notre lustre : de l'Europe à l'Asie, l'honnêteté des horlogers suisses sera mise à mal ", s'alarme le patron de Swatch Group. Retour sur cette affaire mêlant vol d'or, falsification et contrefaçons auxquels sont mêlés les plus hauts représentants du secteur.Tout débute en 2002 par le vol, à main armée, de marchandises appartenant au groupe Rolex. Commis à La Chaux-de-Fonds, dans le canton de Neuchâtel, ce vol aurait été rendu possible par le patron de la société Miranda Polissage, José Miranda, le casse ayant été effectué devant son entreprise âEuros¿ Quelques semaines plus tard, un autre vol se déroule dans les locaux de la société RSM.
Le butin ? Près d'un million de francs suisses de barres d'or destinées à être fondues puis écoulées à l'instigation d'un certain Jean-Pierre Jaquet, fournisseur des plus grandes marques d'horlogerie, dont Rolex.
Contrefaçon, séquestration, et intimidation
Principal accusé dans cette affaire, celui qu'on surnomme " le Pharaon " est suspecté d'avoir, avec l'aide de complices, fabriqué des montres de luxe Ulysse Nardin avec l'or dérobé. Ils auraient en outre contrefait 25 montres Franck Muller. Mais, selon La Tribune de Genève (02/09), les combines du Pharaon ont bien failli mal tourner : son commanditaire italien, mécontent du prix proposé par Jaquet, l'aurait puni en l'enfermant dans sa cave et en le menaçant avec une arme de poing ! Au total, une trentaine de prévenus ont été renvoyés devant d'autres tribunaux suisses. Verdict à la fin du mois.
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