Vent de panique hier à Wall Street... Dans un contexte déjà plombé par les derniers chiffres économiques américains, la rumeur de liquidation du fonds Atticus a circulé sur la place financière, contribuant à la déprime ambiante. Selon ces rumeurs, rapportées par le site internet 'Wall Street Journal', Atticus serait en train de liquider ses positions en vue de fermer ses fonds. La société concernée a démenti formellement hier soir cette information : le fondateur d'Atticus, Tim Baraket, a assuré au 'WSJ' que "les rumeurs ne sont pas vraies. Nous ne liquidons pas. Nous avons même de bonnes positions en cash et nous cherchons des occasions pour investir".
Atticus, connu notamment pour son rôle d'actionnaire activiste dans les dossiers Atos Origin et Deutsche Börse, gère environ 14 Mds$ d'actifs. La rumeur témoigne en tous les cas de l'extrême nervosité du marché qui a poussé hier certains fonds spéculatifs à déboucler leurs positions ou à "shorter" (vendre à découvert) des valeurs considérées comme fragiles, sur fond de craintes sur l'emploi et la croissance aux Etats-Unis.
Les inquiétudes sur les "hedge funds" interviennent aussi 48H00 après la défaillance d'un de plus importants fonds spécialisé dans les matières premières, géré par Ospraie. Ce dernier a annoncé mardi qu'il allait fermer son principal fonds, Ospraie Management, et rembourser ses clients par étapes, après une perte de 28% au mois d'août. Le fonds a été pris à contre-pied par la brutale correction des cours des matières premières depuis la mi-juillet.
De leur côté, les valeurs des deux principaux fonds d'Atticus ont chuté repectivement de 25% et 32% sur les 8 premiers mois de l'année, mais le groupe assure que les demandes de remboursement de la part des investisseurs ne dépassent pas 10% sur l'ensemble de ses fonds à la fin septembre, et ne s'élèvent qu'à 3% pour le fonds principal, Atticus Global...
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