MERRILL LYNCH dans la tourmente en pré-séance

05/09/2008 - 14:37 - Option Finance

(AOF) - Merrill Lynch est attendu en baisse vendredi, après la décision de Goldman Sachs de passer à la Vente sur la valeur. En effet, le broker s'attend à de nouvelles dépréciations massives de la part du groupe bancaire américain, et a abaissé son objectif de cours à 22 dollars, contre 28,5 auparavant. Une décision qui a eu pour effet de faire chuter Merrill Lynch de 5% sous les 25 dollars en préséance, après avoir connu une lourde baisse lors de la séance de jeudi. Dans une note transmise à ses clients jeudi soir, un analyste de Goldman Sachs a placé Merrill dans sa 'Conviction Sell list'. Le broker rappelle que la banque d'investissement est toujours exposée de façon significative à des actifs à risque, notamment des CDO. Dans la même note, Goldman a revu à la hausse ses prévisions de perte par action à 5,75 dollars pour le troisième trimestre et à 11,55 sur l'ensemble de l'année, contre 4,75 et 10,25 dollars auparavant. (AOF)

EN SAVOIR PLUS

LE SECTEUR DE LA VALEUR

Finance - Banques

L'année 2008 sera marquée par une politique de rigueur des banques françaises. Le Crédit Agricole a prévu un plan de recentrage pour Calyon et va céder jusqu'à 5 milliards d'euros d'actifs d'ici dix-huit mois. Quant à Natixis, qui a vu ses profits chuter de 88% au premier trimestre, à 69 millions d'euros, elle a adopté un plan d'économies de 400 millions d'ici à 2009 (représentant une baisse de 10% des coûts fixes). Comme au Crédit Agricole, certaines activités de marché trop risquées seront réduites, voire arrêtées. D'après une étude du BCG (Boston Consulting Group), la crise actuelle justifie le modèle de banque universelle, diversifiée tant sur le plan géographique que sur celui des activités. Grâce à ce modèle, les banques françaises ont pu compenser les effets de la crise, qui a durement touché les activités de banque de financement et d'investissement. A contrario, la banque à l'anglo-saxonne, qui suppose des établissements spécialisés dans les activités de banque d'investissement ou de crédit aux particuliers, pourrait être remise en cause.