BASF va racheter CIBA pour 3,8 milliards d'euros

15/09/2008 - 10:48 - Option Finance

(AOF) - BASF a annoncé le rachat du suisse Ciba pour un total de 6,1 milliards de francs suisses, soit environ 3,8 d'euros. Le numéro un mondial de la chimie propose de verser 50 francs suisses par action en cash, soit 32% de plus que le cours de clôture de vendredi et 60% de plus que le cours moyen des trente derniers jours. L'offre, qui devrait être lancée officiellement le 1er octobre prochain, est soutenue par le conseil d'administration de Ciba. Dans la phase actuelle de consolidation de l'industrie chimique, le rachat de Ciba offre des avantages clairs face à la concurrence mondiale", a commenté Jürgen Hambrecht, le directeur général de BASF dans un communiqué. Affecté par la dégradation de le conjoncture et la hausse des matières premières, Ciba a dégagé au premier semestre une perte nette de 569 millions de francs suisses contre un bénéfice net de 103 millions un an plus tôt. (AOF)

EN SAVOIR PLUS

LE SECTEUR DE LA VALEUR

Produits de base - Chimie

Les pétrochimistes européens sont confrontés à un environnement extrêmement difficile sous la pression d'un double impact négatif. A celui causé par des niveaux historiquement élevés du prix du baril de pétrole s'ajoute l'effet pénalisant du bond du prix du naphta, l'une des principales matières premières utilisées par les pétrochimistes français et européens. La tonne de naphta a franchi la barre de 1000 dollars début 2008, soit 60% de plus que la moyenne sur 2007. Les acteurs cherchent à répercuter auprès de leurs clients l'envolée de leur facture énergétique par une augmentation de leurs prix. Ainsi, au cours des deux premiers mois de l'année, les prix des produits pétrochimiques ont progressé de 9% en Europe, selon les données du Cefic, l'organisme professionnel européen. Néanmoins ils éprouvent des difficultés croissantes à mener cette politique car ils craignent que leurs clients (fabricants d'emballages, de matériaux d'isolation pour le bâtiment, ou constructeurs automobiles) ne modifient durablement leurs approvisionnements pour limiter le poids des substances chimiques de leurs produits et réduire ainsi leurs coûts. Par conséquent, déjà pénalisées en 2007, les marges pétrochimiques risquent de se détériorer davantage ces prochains mois.