Crise financière : les vendeurs à découvert dans le collimateur...

19/09/2008 - 07:23 - Boursier.com

Haro sur le "short selling" à Londres et New York ! Hier, la FSA, le gendarme de la Bourse britannique, a mis hors la loi les ventes à découvert sur...

Haro sur le " short selling " à Londres et New York ! Hier, la FSA, le gendarme de la Bourse britannique, a mis hors la loi les ventes à découvert sur les actions financières, à partir de jeudi minuit. Pour tenter d'enrayer la chute des cours, ces opérations seront interdites à la Bourse de Londres pour une durée non précisée. Pendant ce temps, à Washington, le SEC s'apprêterait à prendre des mesures du même type... Le gendarme de la bourse US a annoncé hier qu'il envisageait d'imposer au "hedge funds" de publier leurs positions de vente à découvert, ce qui devrait avoir un effet dissuasif. Selon des proches de la SEC, celle-ci pourrait même suivre l'exemple de Londres et interdire temporaitement tout pari à la baisse des cours des valeurs financières... Plusieurs procureurs généraux commencent aussi à bouger. Celui de New York, Mario Cuomo, a ainsi ouvert une enquête pour savoir dans quelle mesure les "shortistes" sont responsables de l'effondfrement des valeurs bancaires, tandis que deux fonds de pension ont décidé de ne plus prêter de capitaux servant à des opérations "short". Comme à chaque période de crise boursière, les spéculateurs à la baisse sont donc désignés à la vindicte populaire. Ces derniers jours, ils seraient notamment à l'origine de la chutes des cours de Goldman Sachs et de Morgan Stanley, pourtant relativement épargnés par la crise des "subprimes". Le patron de Morgan Stanley, John Mack, a ainsi accusé les spéculateurs d'avoir plombé les cours de sa banque et n'a pas exclu qu'ils aient répandu de fausses rumeurs pour les faire plonger... De leur côté, "hedge funds" et autres investisseurs baissiers se défendent en expliquant ne pas être à l'origine des problèmes actuels du système bancaire. Les spéculateurs ne font que profiter d'une situation de faiblesse de certains titres, quitte il est vrai à accentuer la pression baissière par leurs opérations... Jusqu'à présent, aucun régulateur n'est jamais intervenu pour empêcher les spéculations à la hausse, même lorsqu'elles finissent par créer des bulles, tandis que la spéculation à la baisse conserve, même dans le domaine financier ultra-capitaliste, une connotation amorale....



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