(AOF) - STMicroelectronics a publié mardi soir ses résultats du premier trimestre 2006. Le chiffre d'affaires s'élève à 2,36 milliards de dollars, en progression de 13,5% par rapport au premier trimestre 2005 et en recul de 1,1 % par rapport au quatrième trimestre 2005. Le bénéfice net par action après dilution est de 0,14 dollar, contre un résultat net de -0,03 dollar pour la même période de 2005. Le "net operating cash flow" s'établit à 187 millions de dollars. Carlo Bozotti, Président et CEO, a commenté : "Nous avons bien démarré l'année, notre chiffre d'affaires s'établissant dans le haut de la fourchette de nos objectifs. La progression des ventes de la Société par rapport au trimestre précédent a bénéficié de la croissance des applications numériques grand public et automobiles, ainsi que des résultats des applications de téléphone cellulaire supérieurs à nos prévisions. Par rapport au premier trimestre 2005, ST affiche, par ailleurs, une amélioration à deux chiffres de son chiffre d'affaires. Nous pensons qu'il s'agit bien là d'un signe annonciateur de la progression de la part de marché de la Société en 2006. Cette perspective est confortée par l'élargissement de notre base de clients et l'intensification de nos activités produits pour 2006, année pendant laquelle nous prévoyons d'introduire, chaque trimestre, de nouveaux circuits majeurs pour nos plates-formes clés. Les effets bénéfiques de nos nouveaux produits pour applications numériques grand public se font déjà sentir. Nous prévoyons, d'ailleurs, de commencer, au cours du deuxième trimestre, les livraisons de notre processeur multimédia Nomadik à notre premier client dans le domaine du téléphone cellulaire. Nous pensons terminer l'année 2006 avec un portefeuille de produits renforcé, ce qui aura une incidence majeure sur notre marge brute et notre marge opérationnelle à moyen terme, conformément à nos prévisions. En d'autres termes, nous poursuivons l'application de notre programme d'amélioration de la performance globale mis en place il y a un an et toutes nos initiatives se déroulent parfaitement dans les délais. Ces efforts se sont traduits par une amélioration du "cash flow" et du résultat par action." (AOF)
Le groupe STMicroelectronics a été créé en juin 1987 à la suite du regroupement de Thomson Semiconducteurs (France) et de SGS Microelettronica (Italie). En mai 1998, SGS-THOMSON Microelectronics a pris le nom de STMicroelectronics. Le groupe franco-italien est l'un des premiers fabricants mondiaux de semi-conducteurs et le premier européen. Le groupe est un leader pour le développement et la réalisation de solutions sur silicium destinées à un grand nombre d'applications. Il exerce son activité dans plusieurs domaines : les télécommunications, l'électronique grand public, l'informatique ou encore l'automobile. Le groupe réalise une grande partie de ses ventes en Asie-Pacifique (plus de 40 % des ventes) puis en Europe et en Amérique du Nord et enfin dans les pays émergents. Le groupe compte près de 50 000 employés, 16 unités de R&D avancées, 39 centres de conception et d'applications, 16 principaux sites de production et 88 bureaux de vente dans 31 pays.
Les points forts de la valeur
- Avec un portefeuille de produits " différenciés ", STMicroelectronics a noué des partenariats stratégiques avec ses principaux clients, notamment dans le secteur des télécommunications et de l'électronique grand public. - La structure financière de ST Microelectronics est saine. - Le groupe a annoncé en mai 2005 de nouvelles mesures de réductions des coûts destinées à redresser la profitabilité après toute une série de profit warning. STM a d'ailleurs décidé de faire migrer une partie de sa production vers l'Asie. - Désormais numéro cinq mondial, le groupe prévoit de récolter en 2006 les fruits des efforts de restructuration et de réduction des coûts engagés en 2005.
Les points faibles de la valeur
- STM évolue dans un secteur extrêmement concurrentiel et fortement cyclique qui alterne phases de surcapacités et de sous-capacités. - Le groupe réalise 15 à 20 % de son chiffre d'affaires avec Nokia, ce qui lui confère une importante exposition à la santé du fabricant finlandais de téléphones mobiles. - L'activité de mémoires flash pèse sur les performances du groupe. Le groupe continue d'explorer les options possibles pour cette activité. - Si le groupe publie ses comptes dans la devise américaine, une grande partie de ses coûts reste libellée en euros. Le groupe met toutefois en place une politique de change qui le protège partiellement des fluctuations à la hausse comme à la baisse.
- Le niveau d'activité des fabricants de semi-conducteurs est bien évidemment lié à l'évolution des principaux débouchés du secteur (informatique, téléphonie mobile, électronique grand public, électronique embarquée, ou encore la domotique). Ainsi, le secteur est fortement cyclique, c'est-à-dire qu'il varie en fonction de la conjoncture et, plus particulièrement, en fonction du marché des équipements électriques et électroniques. - Parallèlement, le niveau des stocks mondiaux de semi-conducteurs est un bon indicateur de tendance. En général, plus il est élevé, plus la demande est faible, et plus les capacités de production sont excédentaires, donc peu rentables. - Enfin, certains analystes considèrent que le marché des semi-conducteurs est désormais un marché mature, qui ne devrait plus afficher des taux de croissance supérieurs à 15 %. - On peut s'attendre à voir se former à l'avenir des alliances entre les différents acteurs du secteur.