(AOF) - Les cours du pétrole ont chuté mardi aux alentours des 108 dollars le baril, dans un marché extrêmement sensible à l'évolution de la crise financière américaine. Les incertitudes entourant le financement du plan de sauvetage de 700 milliards de dollars et ses conséquences réelles sur l'économie rongent les opérateurs. Dans cet environnement, le baril WTI échéance octobre a enregistré lundi un gain historique de plus de 25 dollars pour des raisons essentiellement techniques liées à son expiration. Dans le sillage du contrat octobre, le contrat novembre a flambé de près de sept dollars, soit une hausse de 16% pour clôturer à 120,92 dollars le baril. Pour Régis Collieux, analyste senior chez BNP Paribas, les fondamentaux du marché sont baissiers à court terme. La demande de pétrole recule aux Etats-Unis. En Europe, mais aussi en Asie, hors Chine et Inde, elle montre des signes de faiblesse. L'économiste anticipe par ailleurs une progression de la production de pétrole de l'Opep en raison de mise en service de nouvelles capacités de production. Cependant, les facteurs propices à un rebond des prix du brut sont encore là (climat, tensions diplomatiques,..). Par ailleurs, devant la faiblesse des cours, l'Opep peut très bien décider de restreindre sa production et assécher rapidement le marché du brut. En résumé, rémission oui, mais pas guérison. (P-J.L)