VEOLIA recyclera des eaux usées en Australie

26/09/2008 - 10:44 - Option Finance

(AOF) - Veolia Environnement, via sa division Veolia Eau a signé un contrat portant sur le premier projet privé de recyclage des eaux usées d'Australie destiné à alimenter un réseau de clients industriels. Représentant un chiffre d'affaires cumulé estimé à 122 millions d'euros pour Veolia Eau, sur une durée de 20 ans, le contrat porte sur la construction, le financement et l'exploitation de l'usine de recyclage de l'eau de Rosehill et Camellia, à l'ouest de Sydney. Début 2009, Veolia Eau Solutions & Technologies, filiale de Veolia Eau, construira ainsi une installation de traitement et de recyclage de l'eau d'une capacité de 20 millions de litres par jour. Veolia Eau – qui investira 30 millions d'euros pour financer le projet - assurera ensuite l'exploitation de cette installation pour une durée de 20 ans. (AOF)

EN SAVOIR PLUS

ACTIVITE DE LA SOCIETE

Veolia Environnement (ex-Vivendi Environnement) est le leader mondial des services à l'environnement, dont les origines remontent à 1853 avec la création de la Compagnie Générale des Eaux. Les activités du groupe se répartissent entre la distribution et le traitement de l'eau (Veolia Water), l'énergie (Dalkia), les transports (Connex) et la propreté (Onyx). Son chiffre d'affaires par activité se répartit comme suit: prestations de services liés à l'eau (35,2% du CA ; n° 1 mondial); prestations de services de propreté (26,2% ; n° 2 mondial); prestations de services énergétiques (21,4% ; Dalkia ; n° 1 européen); transport public de passagers (17,2%). Veolia Environnement a réalisé en 2007 un chiffre d'affaires de 32,6282 milliards d'euros.

FORCES ET FAIBLESSES DE LA VALEUR

Les points forts de la valeur

- Veolia Environnement profite d'une position concurrentielle enviable sur ses différents métiers. - Le groupe est bien placé pour profiter de la libéralisation des marchés des services collectifs en Asie, où il a déjà remporté plusieurs contrats, notamment en Chine. - La croissance du groupe sur les prochaines années devrait etre soutenue, tiré par une croissance supérieure à 10% en Europe occidentale, en Asie et en Amériques, qui contribuent à plus de 50% du chiffre d'affaires en 2006.

Les points faibles de la valeur

- Le marché attend de Veolia qu'il assure ses marges et son retour sur capitaux investis, quitte à perdre un peu de croissance. - Le groupe n'est pas encore à la hauteur des autres groupes de son secteur en terme de distribution de dividende. - Comme ses concurrents, Veolia Environnement peut éprouver des difficultés à faire respecter les clauses de révision des tarifs dans le cadre de contrats signés auprès de certaines collectivités dans les pays émergents.

COMMENT SUIVRE LA VALEUR

- Dans les métiers de Veolia, la croissance se construit sur plusieurs années en fonction des contrats signés dans le monde avec d'importants investissement à la clé. - Le groupe est exposé aux législations en matière de respect environnemental, dont un durcissement est synonyme de coûts supplémentaires. - Avec un actionnariat éclaté et plus d'actionnaire de référence, le groupe est opéable. - Le groupe ne prévoit pas d'impact significatif d'une récession aux Etats-Unis, même dans la propreté. Il serait en outre faiblement exposé au dollar.

LE SECTEUR DE LA VALEUR

Services aux collectivités

Le verdict des parlementaires européens, rendu mi-juin, relance le débat sur la séparation patrimoniale des activités de production et de transport des électriciens européens. En effet, en obligeant les énergéticiens européens produisant de l'électricité à céder leurs réseaux de transport, il s'oppose à l'accord conclu le 6 juin dernier à Bruxelles entre les gouvernements des Vingt-Sept, qui laissait aux opérateurs le choix de céder ou garder leurs réseaux de transport. Ils se conforment néanmoins à la proposition initiale de la Commission Européenne, qui imposait dans sa directive de 2003 une séparation juridique entre la production et la distribution d'énergie. L'objectif étant de casser les monopoles et favoriser la concurrence au profit du consommateur final. Face aux ambitions du futur groupe GDF-Suez, et pour compenser ses pertes de part de marché en France avec l'ouverture du marché à la concurrence, EDF poursuit sa politique d'internationalisation. Il est ainsi prêt à payer 515 millions d'euros pour racheter les 25,5% de GDF dans SPE, numéro deux belge de l'électricité. Néanmoins cette opération risque d'être compliquée par le fait que le Britannique Centrica dispose d'un droit de préemption pour acquérir la participation de Gaz de France. EDF souhaite également acquérir British Energy pour un prix d'acquisition d'environ 14 milliards d'euros. Pour le moment le gouvernement britannique n'a pas donné son accord.