Si le Chef de l'Etat a tenu à rassurer en rappelant que les banques françaises ne pouvaient pas être engagées dans un engrenage faillitaire, Nicolas Sarkozy ne s'est pas fait très tendre dans l'évocation de leur rôle dans la crise. Entre autres solutions envisagées pour sortir du marasme où les marchés financiers ont précipité l'économie mondiale, Nicolas Sarkozy envisage d'encadrer les rémunérations des dirigeants. Il préconise par ailleurs la restructuration des professions financières, et des banques en particulier : "Il faut réglementer les banques pour réguler le système, car les banques sont au coeur du système".
Selon le Président français, les banques doivent revenir aux fondamentaux de leur métier à savoir : "une gestion rigoureuse du risque". Nicolas Sarkozy oppose ce concept "à la créativité comptable", évoquant ainsi la spéculation des marchés dérivés. De ce repli sur les fondamentaux bancaires dépendent l'avenir et l'équilibre de la planète finance...
"Il faut cesser d'imposer aux banques des règles de prudences qui sont d'abord une incitation à la créativité comptable plutôt qu'à une gestion rigoureuse du risque. Ce qu'il faudra à l'avenir, c'est contrôler beaucoup mieux la façon dont elles font leur métier, la manière dont elles évaluent, et dont elles gèrent leur risque, l'efficacité de leur contrôle interne. Il faudra imposer aux banques de financer le développement économique plutôt que la spéculation".
Pour Nicolas Sarkozy, les marchés financiers doivent revenir "à une gestion rigoureuse du risque". Les banques mondiales vont devoir se restructurer. Le président français a encore déclaré : "La crise que nous connaissons doit nous amener à une restructuration de grande ampleur de tout le secteur bancaire mondial compte tenu de l'importance de l'enjeu pour notre économie".
Revenant à un niveau plus franco-français a conclu : "Il va de soi qu'en France, l'État sera attentif et jouera un rôle actif ".
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