Crise financière : l'Europe frappée à son tour de plein fouet

29/09/2008 - 06:44 - Boursier.com

Ce week-end, la crise financière a changé de cap, s'abattant cette fois sur l'Europe...

Ce week-end, la crise financière a changé de cap, s'abattant cette fois sur l'Europe. Sans grande surprise, après une fin de semaine boursière en chute libre, Fortis a dû être partiellement nationalisée hier par les Etats belges, néerlandais et luxembourgeois. Ces derniers vont injecter 11,2 MdsE et prendre 49% du capital de l'établissement. Face à la perte de confiance des marchés, l'action de la banque a lâché 20% de sa valeur vendredi et 75% depuis un an... Pendant ce temps, en Grande-Bretagne, les autorités devaient annoncer ce matin la nationalisation de Bradford & Bingle, un acteur-clé du marché du crédit hypothécaire, dont les dépôts et agences seraient revendus à prix cassé à l'espagnol Banco Santander. En Allemagne, c'est le prêteur hypothécaire Hypo Real Estate qui serait au bord de la faillite, écrit le 'Financial Times Deutschland' du jour. Enfin, encore plus près de chez nous, la banque franco-belge Dexia aurait un besoin urgent de capitaux frais, selon 'Le Figaro' du jour, qui précise qu'un conseil d'administration exceptionnel s'est tenu hier par téléphone. Pendant ce temps, en France, l'Elysée et le gouvernement se sont de nouveau efforcés de calmer les inquiétudes des épargnants... Claude Guéant, le secrétaire général de l'Elysée a estimé hier sur 'France Inter' que "les banques françaises sont en situation de risque moins grand qu'aux Etats-Unis ou même dans d'autres pays européens". Il a cependant admis que "personne ne sait véritablement ce qui va se passer"... En outre, ce dernier a répété les propos tenus jeudi dernier par Nicolas Sarkozy, affirmant que si une banque française faisait faillite, l'Etat français interviendrait pour garantir les dépôts qui ne le sont pas, par le Fonds de garantie qui couvre jusqu'à 70.000 Euros. L'Etat pourra même aller "plus loin", a expliqué Claude Guéant... De son côté, Ernest-Antoine Seillière, président de l'organisation patronale paneuropéenne Business Europe, a réclamé dimanche un "véritable gouvernement économique européen", estimant que l'Europe n'est pas armée "en cas d'accident d'une banque européenne majeure".



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