La convergence des intérêts appliquée à l'industrie aéronautique : "Economiser du carburant améliore la performance environnementale. Et, dans la crise actuelle, chaque goute de carburant profite au compte de résultat". C'est en ces mots que Giovanni Bisignani, directeur général de L'Association internationale du transport aérien (IATA, dont les membres assurent 93% du trafic commercial mondial) souligne combien les questions environnementales demeurent prioritaires pour l'industrie.
L'IATA a développé une stratégie en quatre volets pour améliorer la performance environnementale du secteur aérien : investir dans les nouvelles technologies, promouvoir une navigation efficiente, optimiser l'usage des infrastructures et mettre en place des mesures économiques positives (en limitant les contraintes fiscales...).
"Notre vision est de parvenir à une croissance (du trafic) à neutralité-carbone, pour un avenir carbone-neutre. Mais surtout nous obtenons des résultats en regard de cette vision : raccourcir les liaisons, diffuser les meilleures pratiques d'économies de carburant et améliorer la navigation aérienne donne lieu à d'importantes économies. Entre 2004 et 2007 les compagnies membres de l'IATA ont économisé 44,5 millions de tonnes de CO2, ce qui équivaut à 7,7 Milliards de Dollars d'économies de carburant. Pour l'année en cours nous avons déjà identifié et économisé 13,5 millions de tonnes supplémentaires, équivalent à 4,6 Millions de Dollars".
M. Bisignani a saisi l'occasion pour stigmatiser les Gouvernements, qui pourraient d'après l'IATA faire beaucoup plus pour obtenir de meilleurs résultats encore. "Nous subissons taxe après taxe, élaborées au nom de l'environnement, et qui privent l'industrie d'autant de fonds pour investir dans la recherche technologique. Et nous n'avons aucune garantie que les sommes prélevées seront effectivement employées à des projets environnementaux" a regretté le dirigeant. M. Bisignani en appelle plutôt à l'application du principe de Ciel unique en Europe, lequel permettrait d'économiser 16 millions de tonnes de CO2 par an.
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