Sur Europe 1, Dominique Strauss-Kahn -le Président du Fonds Monétaire International- a plaidé pour davantage de régulation des marchés en réponse à la crise financière qui secoue la planète... M. Strauss-Kahn a expliqué qu'en raison de son immaturité "il ne faut pas laisser le marché fonctionner tout seul". Le Président du FMI se dit "partisan d'une économie de marché qui est régulée, qui est organisée (...) Le marché laissé à lui-même est parti dans le mur... Tout le monde aujourd'hui, même les plus libéraux, se rend compte que le marché, on ne peut pas laisser tout seul, qu'il faut le réguler...".
"Il faut absolument refonder le système" a encore affirmé Dominique Strauss-Kahn : "Ce qui serait le plus grave dans cette crise, quand elle sera passée, c'est qu'on l'oublie. (...) Il faut une réglementation différente, parce que celle qu'on avait en place, visiblement, a laissé exploser une bulle financière, hors de proportion avec la réalité économique. Deuxième changement : si cette réglementation différente se met en place -et il le faut- le secteur financier sera à l'avenir plus petit qu'il ne l'était aujourd'hui... Troisième conséquence aussi : c'est le changement des comportements. Les Etats-Unis vont peut-être vivre demain un peu moins à crédit qu'ils ne vivaient hier. Et ça, c'est un changement majeur dans les déséquilibres mondiaux".
Avec le FMI, M. Strauss-Kahn va donc faire des propositions pour tirer les leçons de cette crise, et s'employer à l'évolution de la législation. Celle-ci existe, mais "ne s'étend pas encore suffisamment à toutes les questions financières. Dans le collimateur de la réforme proposée par DSK, les paradis fiscaux seront sûrement en bonne place, même si le FMI se considère comme relativement impuissant dans le domaine : "Il faut les pourchasser totalement et les faire disparaître ! C'est un problème de volonté politique...". Le Président du FMI affiche, en revanche, davantage de bienveillance à l'égard des 'hedge funds' : "Il ne faut pas les interdire... Ils jouent parfois un rôle utile pour équilibrer, mais il faut les contrôler, et il faut notamment les contrôler par leur contrepartie (...), par les banques qui les aident à se financer..."
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