Les valeurs du jour à Wall Street - Bancaires : résultats en baisse

16/10/2008 - 16:36 - Option Finance

(AOF) - Merrill Lynch (-4% à 17,51 $), Citigroup (-5,3% à 15,37 $) et Bank of New York (+0,79% à 29,48 $) présentaient leurs résultats trimestriels aujourd'hui. Les deux premières ont enregistré d'importantes pertes, tandis que la troisième a vu son bénéfice fondre de plus de 50%. Merrill Lynch a enregistré une perte nette de 7,5 milliards de dollars, contre seulement 2,3 milliards l'an passé sur la même période. La perte nette par action a bondi à 5,58 dollars, contre seulement 2,82 dollars un an plus tôt. Une mauvaise surprise pour les analystes, qui ne s'attendaient qu'à une perte de 5,18 dollars. Le trimestre de Merrill Lynch a été plombé par des dépréciations liées à la vente d'engagements sur des dérivés de crédits, qui ont atteint 5,7 milliards de dollars. Cette somme est venue s'ajouter aux 3,8 milliards de dollars de dépréciations liés aux difficultés sur le marché de l'immobilier. La vente, en juillet dernier, d'un portefeuille de CDO (collateralized debt obligations) d'une valeur faciale de 30,6 milliards de dollars au fonds de capital-investissement Lone Star ne s'est pas avérée suffisante pour remettre à flots la banque, malgré l'augmentation de capital qui a découlé de l'opération. La situation est à peine plus reluisante pour Citigroup, qui a également creusé ses pertes, plongeant dans le rouge à hauteur de 2,82 milliards de dollars au troisième trimestre contre seulement 2,21 milliards un an plus tôt. La perte par action s'est établie à 60 cents, contre 44 cents l'an passé. La banque a souffert de l'augmentation des pertes subies sur les marchés du crédit, de dépréciations d'actifs dans les produits structurés et de la dégradation de la qualité du crédit. Cette nouvelle chute de Citigroup lui a coûté sa place de première banque en termes d'actifs : le titre appartient désormais à son concurrent JP Morgan. Bank of New York parvient quant à elle à rester dans le vert, avec des résultats toutefois marqués par une chute de 53% du bénéfice à 305 millions de dollars, contre 642 millions de dollars, un an plus tôt. Rapporté en bénéfice par action, ce chiffre revient à 26 cents, contre 56 cents par action l'an passé sur la même période. Cette contre-performance s'explique par une lourde provision correspondant à des fonds affectés par la faillite de Lehman Brothers.