(AOF) - Schlumberger a dégagé au troisième trimestre 2008 un résultat net de 1,53 milliard de dollars, en hausse de 7 % comparativement au deuxième trimestre et de 13 % en glissement annuel. Le résultat dilué par action s'établit à 1,25 dollar, contre 1,16 dollar au deuxième trimestre et 1,09 dollar au troisième trimestre 2007. Le chiffre d'affaires s'est établi à 7,26 milliards pour le troisième trimestre 2008, contre 6,75 milliards au deuxième trimestre 2008 et 5,93 milliards au troisième trimestre 2007. Le chiffre d'affaires des Services pétroliers, de 6,36 milliards de dollars progresse de 5 % par rapport au deuxième trimestre et de 24 % en glissement annuel. Le résultat opérationnel avant impôts, qui s'élève à 1,70 milliard, est resté stable comparativement au deuxième trimestre, mais marque une hausse de 13 % en glissement annuel. "En ce début de quatrième trimestre, la détérioration rapide des marchés du crédit récemment observée aura sans aucun doute des conséquences sur notre activité, quoique nous anticipons que l'effet se limitera essentiellement à l'Amérique du Nord et à certains marchés émergents d'exploration", a indiqué Andrew Gould, Président-directeur général de Schlumberger. Et d'ajouter, "le renforcement de la production de gaz naturel en Amérique du Nord a également incité un certain nombre de clients à diminuer leurs dépenses précocement". "A l'heure actuelle, l'ampleur du ralentissement de l'économie mondiale est de plus en plus incertaine. Nous avons toujours affirmé que le seul événement qui pourrait freiner la progression des dépenses mondiales d'exploration et de production était une baisse de la demande de pétrole induite par une grave récession mondiale", a rappelé le dirigeant. "Il est aujourd'hui encore trop tôt pour se prononcer sur l'importance de l'impact des événements actuels sur les activités globales en 2009, mais nous anticipons un ralentissement de la progression des dépenses des clients", a-t-il concédé. Par ailleurs, au troisième trimestre, Schlumberger a racheté 5,96 millions d'actions ordinaires au prix moyen de 91,45 dollars pour un montant total de 545 millions de dollars dans le cadre du programme de rachat de 8 milliards de dollars. (AOF)
Schlumberger est un groupe franco-américain spécialisé dans les services pétroliers. Ses activités peuvent être regroupées en deux segments principaux. En premier lieu, les services pétroliers, l'activité principale du groupe, où Schlumberger revendique le premier rang mondial. De plus, à travers WesternGeco, (détenue conjointement avec la société Baker Hughes), le groupe est le numéro un mondial dans la sismique. Schlumberger emploie plus de 52000 personnes, dans 80 pays.
Les points forts de la valeur
- Le groupe est le leader mondial dans le secteur des services pétroliers, ce qui lui confère un avantage concurrentiel indéniable. - Schlumberger est réputé pour la qualité de ses ingénieurs.
Les points faibles de la valeur
- Les résultats du groupe peuvent être négativement impactés en cas de troubles géopolitiques. - Le secteur des services pétroliers se caractérise par la forte volatilité du cours des actions.
- Comme toutes les sociétés parapétrolières, le groupe est fortement dépendant des compagnies pétrolières qui doivent investir dans la sismique, dans l'optique du renouvellement de leurs réserves pétrolières. - Pour certains spécialistes, le nombre de forages pétroliers et gaziers réalisés dans le monde est un indicateur intéressant de mesure du niveau de la demande en services para-pétroliers. Il est publié chaque semaine par la société américaine Baker Hughes.
Pétrole et parapétrolier
L'oléoduc Bakou-Tbilissi-Ceyhan (BTC), construit en 2005, relie la mer Caspienne à la Méditerranée. Il traverse le territoire géorgien, par lequel un tiers du pétrole de la mer Caspienne transite. Cet oléoduc permet aux pays de l'Union Européenne (UE) de réduire leur dépendance énergétique par rapport à la Russie. En effet, jusqu'à la construction du BTC, la plus grande partie du pétrole d'Asie centrale à destination de l'Europe transitait par ce pays. La Russie continue néanmoins de représenter un des principaux fournisseurs de l'UE (le quart de ses besoins en gaz et pétrole). Le récent conflit armé entre la Russie et la Géorgie, a mis en lumière l'instabilité politique de la Géorgie et ses dangers pour la sécurité énergétique de l'UE. Durant le conflit, les attaques de la Russie sont passées près de l'oléoduc BTC, soulignant la volonté des autorités russes de reprendre en main le contrôle de l'approvisionnement en gaz et pétrole en Europe.