Alain Dinin, PDG de Nexity, était ce week-end invité sur Europe 1. Le président du groupe de promotion immobilière observe dans son secteur des baisses de réservation "de l'ordre de 15%". Incontestablement pour M. Dinin, c'est le coût du crédit, et aussi le coût de la mensualité qui posent problème : "Si les mensualités sont au niveau où elles sont aujourd'hui, toute une partie de la population ne peut plus acheter. 50 Euros de différence de mensualités, c'est 2,5 Millions de ménages qui, s'ils vont voir leurs banquiers, s'entendent dire qu'ils ne sont pas finançables" a fait remarquer le PDG de Nexity.
Autre problème fondamental de nombreux ménages "avaient réservé, il y a quelques semaines, quelques mois", et, compte tenu de la hausse récente des taux d'intérêt, "se retrouvent en difficulté pour monter leur financement".
De nombreux projets sont donc abandonnés et Alain Dinin constate une très nette diminution des pré-ventes de logements en France : "Nous pré-vendons 90.000 logements de moins" souligne le patron du groupe de promotion immobilière. Ce durcissement des conditions d'accès à la propriété aura un impact sur l'emploi. A concurrence de deux emplois nécessaires à la construction d'un logement, Alain Dinin estime qu'il y aura prochainement une perte sectorielle de 180.000 emplois dans le bâtiment. "On a un vrai sujet sur le bâtiment et sur l'emploi" commente le PDG de Nexity.
Pour soutenir le secteur, Alain Dinin explique qu'il convient de solvabiliser les ménages, et donc de réduire le prix de l'immobilier. Une réduction de la "TVA à 5,5% pour la primo-accession sous condition de ressources" serait, selon Alain Dinin, un coup de pouce aux dossiers les plus justes. Pour M. Dinin il faut également maintenir les aides aux investisseurs immobiliers puisque ceux-ci "représentent encore 40% de la clientèle, et donc de la production de logements en France".
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