VICAT s'implante en Mauritanie

20/10/2008 - 18:12 - Option Finance

(AOF) - Le groupe Vicat a annoncé son implantation sur le marché mauritanien à travers un partenariat stratégique avec le président de la société BSA Ciment SA. "Vicat acquiert 65% du capital de BSA Ciment SA, qui possède un centre de broyage ciment, une centrale à béton et une unité de production de préfabrication", précise Vicat. Le broyeur dispose d'une capacité annuelle de 450 000 tonnes, précise Vicat. La consommation annuelle de ciment en Mauritanie s'élève à plus de 700 000 tonnes et affiche une croissance moyenne de l'ordre de 7% par an. "Cette nouvelle implantation renforce le maillage de Vicat en Afrique de l'Ouest, le groupe étant déjà fortement présent au Sénégal et au Mali. Fort de cette acquisition et des augmentations de capacité réalisées conformément au plan Performance 2010, le groupe dispose désormais d'une capacité totale de production de ciment de 4 millions de tonnes par an", conclut Vicat. (AOF)

EN SAVOIR PLUS

ACTIVITE DE LA SOCIETE

Troisième cimentier français, Vicat est également présent dans les métiers de la production de béton prêt à l'emploi et de granulats ainsi que dans d'autres activités parallèles ou complémentaires. Implanté dans 8 pays - France, Etats-Unis, Turquie, Sénégal, Suisse, Egypte, Italie et Mali -, le groupe emploie plus de 6600 personnes. Son développement se poursuit sous la présidence de Jacques Merceron-Vicat. La stratégie de Vicat vise à conjuguer les investissements dans des pays développés, générateurs de " cash-flows " plus réguliers, et, dans les pays émergents offrant d'importants potentiels de croissance à plus long terme. Pour répondre à la demande croissante des marchés, le groupe a engagé un programme d'augmentation de ses capacités de production ciment de 50% d'ici à fin 2010. Il se fixe d'autre part pour objectif prioritaire la réalisation d'acquisitions.

FORCES ET FAIBLESSES DE LA VALEUR

Les points forts de la valeur : - Sa stratégie de développement dans les pays émergents en forte croissance. - Sa présence géographique aux Etats-Unis, en Europe et en Afrique lui permet de lisser les à-coups conjoncturels. - Les actionnaires familiaux représentent près de 58% du capital du groupe offrant ainsi une réelle stabilité du capital. - La société maintient ses objectifs de poursuite de l'amélioration progressive de sa rentabilité opérationnelle au cours des prochains exercices malgré la dégradation conjoncturelle aux Etats-Unis et en Europe. Les points faibles de la valeur : - La hausse du prix de l'énergie, ainsi que celle des prix du transport, pèsent sur la rentabilité du groupe.

COMMENT SUIVRE LA VALEUR

Les groupes de matériaux sont dépendants de l'activité de la construction, fortement cyclique. A ce titre, leur activité est soumise à l'évolution du nombre des permis de construire et des mises en chantiers, qui sont eux-mêmes influencés par la conjoncture économique, le niveau des taux d'intérêts (coût du crédit) ou encore le climat. - Il faut également porter une attention particulière à l'évolution du prix de l'énergie, qui compte pour 25 à 30% des coûts de production du ciment. - L'appréciation de l'euro face au dollar est pénalisante même si les recettes en dollars sont adossées à des coûts en dollars.

LE SECTEUR DE LA VALEUR

Construction - Matériaux

Les entreprises de matériaux de construction souffrent généralement de trois facteurs : d'une baisse des volumes, liée au repli du marché du BTP en particulier aux Etats-Unis, au Royaume-Uni et en Espagne, d'une forte hausse des coûts énergétiques et des matières premières et, enfin, d'un effet de change négatif (pour les groupes européens). Ainsi Holcim, numéro deux mondial du ciment, a affiché, au cours du premier semestre, un bénéfice d'exploitation en retrait de 15,7% et un chiffre d'affaires en baisse de 4,4%. Les intervenants qui tirent leur épingle du jeu, dans un contexte déprimé, sont ceux qui ont misé sur les pays émergents, et qui ont mené des réductions de coûts drastiques, à l'instar de Lafarge. Le leader mondial des matériaux de construction a publié un résultat net hors éléments exceptionnels en hausse de 15% pour le premier semestre. Les performances du groupe sont tirées par les marchés émergents, qui ont bénéficié d'un bond de 53% de leurs résultats d'exploitation au premier semestre, et représentent désormais 67% des résultats de la branche ciment. Le groupe, qui est parvenu à accroître son objectif initial de 340 millions d'euros de réduction des coûts en 2008, annoncera un nouveau plan de restructuration en fin d'année. Quant à Ciments Français, moins présent dans les pays émergents, et donc plus exposé aux difficultés des marchés matures, son résultat net part du groupe a fléchi de 20,1% à 181 millions, sur la première partie de l'année.