(AOF) - Le PIB britannique a reculé de 0,5% au troisième trimestre. L'économie britannique ne s'était pas contractée depuis le deuxième trimestre de 1992, et il faut remonter encore plus loin, jusqu'au quatrième trimestre de 1990 pour trouver un repli encore plus important. L'ampleur de la baisse a surpris les économistes, qui selon Reuters prévoyaient en moyenne un recul du PIB limité à 0,2%. En rythme annuel, la croissance est ressortie à 0,3%. Confrontée à la crise du secteur financier, l'un des principaux moteurs de sa croissance ces dernières années, et à l'éclatement de la bulle immobilière, la troisième économie européenne s'apprête donc à basculer dans la récession. "Il s'agit d'une crise exceptionnelle, probablement la pire crise financière qu'ait jamais connue l'humanité", n'a pas hésité à affirmer Charles Bean, vice-gouverneur de la banque centrale britannique au journal "Scarborough Evening News". Par rapport à la crise de 1990, il considère cependant que le Royaume-Uni se trouve dans une position plus favorable car il a la liberté d'agir sur la politique monétaire pour essayer de stabiliser l'économie. Une baisse des taux est attendue par les économistes lors de la prochaine réunion de la Banque d'Angleterre début novembre et elle devrait être importante. BNP Paribas ne serait ainsi pas étonné qu'une baisse de 100 points de base du taux directeur soit décidée. Ce dernier a été réduit de 50 points de base à 4,5% en octobre lors de la baisse des taux concertée des principales banques centrales occidentales. (C.J)