Natixis : pour la direction les rumeurs sont "absurdes"

13/11/2008 - 06:58 - Boursier.com

"Il ne faut pas jeter le bébé avec l'eau du bain !"...

"Il ne faut pas jeter le bébé avec l'eau du bain !". Le patron de Natixis, Daniel Ferrero, dément formellement une perte de trading de 1 MdE en octobre, et annonce un nouveau "plan d'adaptation" dans les prochaines semaines. Dans un entretien publié ce matin par 'Les Echos', il affirme que le chiffre de 975 Millions d'Euros de pertes de marché, cité hier par 'La Tribune' est "absurde" et "ne correspond pas à une réalité pour Natixis (...) Il n'y pas eu de dysfonctionnement, pas de trader fou, pas de positions de trading dissimulées chez Natixis". Le dirigeant ajoute qu'il ne démissionnera pas... Pour faire taire les rumeurs de recapitalisation, voire de nationalisation, la filiale commune des Caisses d'Epargne et des Banques Populaires a été contrainte de publier hier en avance ses résultats du 3ème trimestre. Ils font état d'une perte nette part du groupe courante de 221 ME, et incluent un impact direct de la crise financière de 636 ME. La banque a été confrontée à "mois d'octobre difficile" pour ses activités de marché, admet le dirigeant. Pour la seule BFI, "le solde (des pertes et des bénéfices) conduit à un produit net bancaire négatif de l'ordre de 250 ME" et non de 1 MdE, explique-t-il, estimant que "c'est le total des revenus qui doit être considéré", c'est-à-dire le solde des gains et des pertes. Ces 250 ME de pertes "viennent des contreparties habituelles de la BFI" a-t-il indiqué, et non des oligarques russes, dont "toutes les pertes ont été entièrement absorbées", ni de Volkswagen, sur lequel la banque n'était pas exposée selon lui. Sur le plan stratégique, il confirme la réalisation de cessions d'actifs dans les mois qui viennent et annonce de "nouvelles inflexions fortes" pour "réduire, voire abandonner les activités complexes, pour nous tourner davantage vers les produits de flux". Le détail de ce "plan d'adaptation" seront présentés "dans les semaines qui viennent"... Concernant la BFI, "je pense qu'il y aura toujours besoin d'une banque de financement et d'investissement, pour financer des projets, transférer du risque, se couvrir contre les variations de taux ou de change. Il ne faut pas jeter le bébé avec l'eau du bain !", plaide le dirigeant en guise de conclusion.



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