HAVAS optimiste sur les trimestriels

20/11/2008 - 19:07 - Option Finance

(AOF) - Hervé Philippe, le directeur financier d'Havas, a déclaré que le mois d'octobre restait positif pour le marché. Lors de la conférence annuelle sur les médias et les télécoms organisée à Barcelone, le dirigeant a estimé que de "bons chiffres" étaient attendus au quatrième trimestre des nouveaux budgets publicitaires remportés par le groupe. (AOF)

EN SAVOIR PLUS

ACTIVITE DE LA SOCIETE

Havas est l'un des leaders mondiaux du conseil en communication. Basé à Paris, Havas dispose de deux réseaux principaux : Euro RSCG Worldwide (62% des revenus), réseau de communication intégrée dans l'ensemble des disciplines, et Havas Media (25% des revenus), réseau d'expertise médias. Par ailleurs, Havas possède plusieurs agences créatrices indépendantes telles que Arnold, McKinney… Le groupe offre une gamme complète de services de conseil en communication, comprenant : la publicité traditionnelle, le marketing direct, le média planning et l'achat médias, la communication d'entreprise, la promotion des ventes, la conception, les ressources humaines, le marketing sportif, la communication interactive multimédia et les relations publiques. Le revenu du groupe se répartit entre l'Europe qui totalise 57% du revenu, l'Amérique du Nord, 33%, et le reste du monde, 10%.

FORCES ET FAIBLESSES DE LA VALEUR

Les points forts de la valeur

- Havas est un des leaders mondiaux dans les services marketing. - Le groupe bénéficie de positions importantes en Europe. - Le titre revêt un aspect spéculatif. Vincent Bolloré détient plus de 30% du capital d'Havas. En outre, il contrôle près de 30% des droits de vote du groupe britannique Aegis, le premier réseau européen d'achats d'espaces, alors qu'Havas est considéré comme sous dimensionné dans ce domaine.

Les points faibles de la valeur

- Le groupe ne dispose que d'un seul réseau de taille mondiale (EuroRSCG) quand ses concurrents en ont trois, voire quatre. - Le portefeuille d'Havas manque de grands clients internationaux, ce qui rend le groupe plus dépendant des marchés locaux, les premiers touchés en cas de crise. - Les performances d'Havas restent inférieures à celles de ses concurrents en termes de rentabilité opérationnelle. En outre, la visibilité sur le redressement de ses marges reste faible.

COMMENT SUIVRE LA VALEUR

- Le groupe est dépendant de l'évolution du marché mondial de la publicité, qui est étroitement liée à la conjoncture économique. - A noter que le poste Revenu est plus significatif que le poste chiffre d'affaires dans le secteur de la publicité. Il faut également surveiller le "new business net" qui correspond au budget publicitaire annuel estimé des gains de budgets (ce qui inclut à la fois les nouveaux clients, les clients conservés après remise en compétition du budget, et les nouveaux produits ou marques gagnés auprès des clients actuels) moins le budget publicitaire annuel estimé des pertes de budgets.

LE SECTEUR DE LA VALEUR

Communication - Publicité

Selon les spécialistes, sur un marché publicitaire français de 12,5 milliards d'euros au premier semestre (en croissance de 6,6%), Internet a représenté 14,7% des investissements des annonceurs, contre 10,8% au premier semestre 2007. Ce media devance, pour la première fois, la radio et ses 13,3% de parts de marché et se place désormais à la troisième place du marché derrière la presse et la télévision. Cette tendance s'explique par des investissements publicitaires sur Internet qui ont bondi de 38% par rapport à la même période de 2007, à 1,8 milliard d'euros. Une croissance remarquable comparée aux hausses limitées enregistrées par les autres medias : la presse, la télévision et la radio ont vu leurs ressources publicitaires péniblement progresser de respectivement 4,3%, 1,8% et 0,8%. Sur les six premiers mois de 2008, le marché publicitaire français s'est mieux comporté que dans la plupart des autres pays développés. En Allemagne, la croissance des investissements a été limitée à 3%. En Italie, elle a été encore plus réduite (à 1,3%). Les Etats-Unis ont même enregistré un recul de 1% de leurs dépenses publicitaires. Les grands groupes publicitaires ont affiché de bonnes performances sur le premier semestre 2008. Le leader mondial Omnicom a enregistré une croissance organique de 5,6% sur la période, tandis qu'elle s'élève à 4,3% pour son challenger WPP. Quant aux français Publicis et Havas, ils ont publié des taux de croissance organique respectifs de 5,4% et 8%. Néanmoins, compte tenu d'une conjoncture particulièrement difficile, ils sont tous prudents pour la seconde partie de l'année.