EDF : confirmation des objectifs dans le nucléaire

04/12/2008 - 09:41 - Boursier.com

Dans le cadre de la journée investisseurs organisée aujourd'hui, et consacrée à la stratégie et aux questions financières relatives aux activités...

Dans le cadre de la journée investisseurs organisée aujourd'hui, et consacrée à la stratégie et aux questions financières relatives aux activités nucléaires du groupe, EDF devrait confirmer le calendrier de mise en service des futurs EPR. En ce qui concerne sa contribution à la relance du nucléaire dans le monde en tant que, investisseur, constructeur et exploitant, la société va confirmer son objectif de démarrage de l'EPR de Flamanville en 2012. Elle précisera également les calendriers de mise en service suivants : un premier EPR en Chine en 2013 (Taishan 1), un premier EPR aux USA en 2016 (Calvert Cliffs 3), et un premier EPR au Royaume-Uni fin 2017.Une compétitivité renforcée des réacteurs EPR. Le coût actualisé de l'EPR en construction à Flamanville ressort à 4 MdsE en E2008 soit + 20 % par rapport à l'estimation précédente de 3,3 milliards en Euros 2005. Cette actualisation prend en compte la hausse des prix et les effets liés à certaines indexations contractuelles en raison de l'augmentation des matières premières et l'impact d'évolutions techniques et réglementaires. Le nouveau coût complet de l'électricité produite s'élève donc à 54E/MWh en Euros 2008. Le coût de construction d'un deuxième EPR en France similaire à Flamanville 3 devra intégrer la très forte hausse probable des composants à cet horizon de temps et les premiers gains d'un effet de série. Au Royaume-Uni, il sera nécessaire de prendre en compte les coûts induits par les procédures spécifiques d'autorisation par les autorités britanniques. L'EPR est durablement compétitif par rapport aux autres moyens de production dont les coûts complets ont augmenté plus fortement. Ainsi, en Europe, la construction d'un cycle combiné à gaz coûte aujourd'hui 45% plus cher et celle d'une centrale thermique au charbon 54 % de plus qu'en 2006. Les estimations actuelles placent les coûts de production pour une installation nouvelle en base a minima à 68 euros/ MWh pour un cycle combine à gaz et 70 euros/ MWh pour une centrale thermique au charbon, sur la base des hypothèses les plus basses sur le coût des matières premières et du CO2. EDF confirme son objectif de 85 % de taux de disponibilité à l'horizon 2011 et précise qu'en 2008 celui-ci devrait être proche de celui de 2007 (80,2%). Le groupe dispose d'un parc nucléaire jeune d'un âge moyen de 22 ans. Deux centrales atteindront trente ans en 2009. EDF a d'ores et déjà engagé des plans d'action industriels et de recherche et développement dans l'objectif de prolonger la durée de vie du parc au-delà de 40 ans. Ces actions représentent un investissement d'environ 400 M E par réacteur. Cependant, il appartient à l'autorité nucléaire de se prononcer centrale par centrale dans le cadre des visites décennales sur une autorisation de fonctionner dix ans supplémentaires. Les ambitions d'EDF dans le nouveau nucléaire correspondent à un programme total d'investissements estimé aujourd'hui entre 40 et 50 MdsE jusqu'en 2020. Le besoin de financement net d'EDF sur la même période devrait être compris entre 12 et 20 Mds E, compte tenu de l'implication de partenaires à ces projets en France, en Chine, aux Etats-Unis et potentiellement au Royaume-Uni.



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