TECHNIP : contrat de 140 millions d'euros en Inde

08/12/2008 - 08:56 - Option Finance

(AOF) - Technip a remporté auprès d'Aker Installation Floating Production un contrat d'installation, d'une valeur d'environ 140 millions d'euros, pour la deuxième phase du développement du champ pétrolier MA D6. Ce champ, opéré par Reliance Industries, est situé à l'est des côtes indiennes dans le bloc KG D6, par des profondeurs d'eau de 1 200 à 1 400 mètres. Les centres opérationnels de Technip à Paris et à Aberdeen (Ecosse) réaliseront le contrat avec l'assistance de celui de Chennai (Inde). L'installation en mer devrait avoir lieu au premier semestre 2009 et fera appel au Constructor, un des navires de pose de conduites et de construction de la flotte de Technip. L'attribution de ce contrat fait suite au succès de la réalisation par Technip de la première phase du même projet en mai 2008. (AOF)

EN SAVOIR PLUS

ACTIVITE DE LA SOCIETE

Suite à l'acquisition de Coflexip par Technip en 2001, le groupe Technip est devenu l'un des cinq leaders mondiaux de l'ingénierie, des technologies et des services pétroliers. Le groupe possède des bases opérationnelles sur les cinq continents ainsi qu'une flotte de navires d'installation et de construction sous-marine. Les domaines d'intervention de Technip couvrent le développement de champs offshore et onshore, le traitement et la liquéfaction de gaz, le raffinage de pétrole, les pipelines à terre et la pétrochimie -qui représentent ses principales activités. Le Groupe est particulièrement bien placé dans le secteur de l'offshore profond, secteur dans lequel il utilise ses propres actifs industriels. Il développe également ses activités dans des secteurs non-pétroliers tels que les engrais, la chimie, les sciences de la vie, la génération électrique, ainsi que les industries manufacturières et autres industries.

FORCES ET FAIBLESSES DE LA VALEUR

Les points forts de la valeur

- Le carnet de commandes de Technip confère au groupe une bonne visibilité. Par ailleurs, Technip est très sélectif dans les contrats qu'il noue. - Technip est très présent dans la région clé du Moyen-Orient, ce qui lui offre de nombreuses opportunités de contrat, en particulier dans les projets gaziers (GTL, GNL). Ses positions en Afrique de l'Ouest et au Moyen-Orient lui permettent de profiter de l'activité de ces régions - Technip renforce ses capacités d'exécution opérationnelle de ses contrats. - En 2006, Technip a plus que doublé son bénéfice net qui ressort à 200,1 millions d'euros, preuve de la dynamique dans laquelle s'est engagé le groupe.

Les points faibles de la valeur

- La hausse du prix de l'acier pénalise le groupe, dont la majeure partie des projets nécessite l'achat de tubes en acier. - Dans l'Onshore, Technip doit faire face à la concurrence des groupes d'ingénierie de pays émergents, notamment des sociétés coréennes à qui la baisse du dollar est profitable. Toutefois, les perspectives 2007 sont positives pour le groupe dans le domaine. - La branche dédiée à l'industrie est encore trop petite (avec un objectif de 10 à 15 % du chiffre d'affaires à horizon 2008) et pas suffisamment profitable. - Les comptes de groupe sont sensibles à l'évolution du dollar.

COMMENT SUIVRE LA VALEUR

- Technip est sensible à l'évolution des dépenses d'investissements des compagnies pétrolières. Le secteur parapétrolier est très cyclique. - Selon certains spécialistes, le nombre de forages pétroliers et gaziers réalisés dans le monde est un indicateur intéressant de mesure du niveau de la demande en services pétroliers. Il est publié chaque semaine par la société américaine Baker Hughes. - Enfin, avec plus de 30 % de l'activité de Technip réalisée au Moyen-Orient, la conjoncture politique de la zone est donc déterminante. - Les comptes de groupe sont sensibles à l'évolution du dollar

LE SECTEUR DE LA VALEUR

Pétrole et parapétrolier

L'oléoduc Bakou-Tbilissi-Ceyhan (BTC), construit en 2005, relie la mer Caspienne à la Méditerranée. Il traverse le territoire géorgien, par lequel un tiers du pétrole de la mer Caspienne transite. Cet oléoduc permet aux pays de l'Union Européenne (UE) de réduire leur dépendance énergétique par rapport à la Russie. En effet, jusqu'à la construction du BTC, la plus grande partie du pétrole d'Asie centrale à destination de l'Europe transitait par ce pays. La Russie continue néanmoins de représenter un des principaux fournisseurs de l'UE (le quart de ses besoins en gaz et pétrole). Le récent conflit armé entre la Russie et la Géorgie, a mis en lumière l'instabilité politique de la Géorgie et ses dangers pour la sécurité énergétique de l'UE. Durant le conflit, les attaques de la Russie sont passées près de l'oléoduc BTC, soulignant la volonté des autorités russes de reprendre en main le contrôle de l'approvisionnement en gaz et pétrole en Europe.