Natixis : recentrage radical sur les activités traditionnelles de la BFI (Ferrero)

09/12/2008 - 06:34 - Boursier.com

Machine arrière toute ! Laminé par la crise financière, Natixis s'apprête à subir une restructuration radicale...

Machine arrière toute ! Laminé par la crise financière, Natixis s'apprête à subir une restructuration radicale. La banque d'affaires des Caisses d'Epargne et des Banques Populaires va en effet abandonner ses activités à risque et se recentrer géographiquement sur la France et l'Europe, a annoncé son directeur général, Dominique Ferrero, dans un entretien publié ce matin par 'Le Figaro'. Par ailleurs, le projet de cession de Natixis Assurances a été annulé, faute d'accord sur le prix, a précisé le dirigeant. Le "plan de transformation radicale prévoit l'interruption et l'extinction de toutes nos activités de marché portant sur des produits complexes", a indiqué M. Ferrero. Quant aux ambitions internationales de banque d'affaires, "exprimées lors de sa création, (elles) sont de facto ajournées". Au final, la Banque de Financement et d'Investissement (BFI) sera concentrée sur la France et l'Europe. Ses effectifs "seront réduits d'environ 15%" et les frais fixes de la BFI "devraient ainsi diminuer entre 8 et 10% " à horizon 2010. Le périmètre exact des restructurations sera défini "dans les semaines à venir"... "Nous voulons sortir des métiers risqués comme les dérivés exotiques, le trading pour compte propre, les activités d'arbitrage", car les investisseurs "ne reviendront pas avant très longtemps sur les produits les plus complexes, notamment avec effet de levier", a expliqué Dominique Ferrero, qui s'attend à une année 2009 "difficile". A l'international, la banque va réduire "drastiquement" sa présence sur les activités de marché en Asie et aux Etats-Unis, et renoncer à s'implanter en Inde et en Corée du Sud. Interrogé sur les cessions d'actifs en cours, le dirigeant a indiqué que le groupe avait finalement renoncé à céder sa filiale d'assurances, par manque d'accord sur sa valorisation (Natixis l'estime entre 1,5 et 2 MdsE). En revanche, le patron de Natixis a confirmé étudier la vente de Caceis, une société de conservation de titres détenue à 50/50 avec le Crédit Agricole.



(c) Boursier.com - Les informations rédigées par la rédaction de Boursier.com sont réalisés à partir des meilleures sources, même si la société Boursier.com ne peut en garantir l'exhaustivité ni la fiabilité. Ces contenus n'ont aucune valeur contractuelle et ne constituent en aucun cas une offre de vente ou une sollicitation d'achat de valeurs mobilières ou d'instruments financiers. La responsabilité de la société Boursier.com et/ou de ses dirigeants et salariés ne saurait être engagée en cas d'erreur, d'omission ou d'investissement inopportun.