(AOF) - Belvédère a réalisé au premier semestre 2008 un résultat net part du groupe en perte de 38,7 millions d'euros en raison notamment d'éléments financiers non récurrents. Il s'élevait à 0,1 million d'euros, un an plus tôt. Le résultat financier atteint - 50,2 millions, impacté par 17,9 millions de charges comptables non récurrentes liées à la totalité de l'amortissement sur ce semestre du montant résiduel des frais d'émission des emprunts OBSAR 2006 et FRN. "Jusqu'au 31 décembre 2007, ces frais étaient amortis sur 6 et 7 ans selon la méthode TIE. La mise en place de la procédure de sauvegarde en juillet dernier a mécaniquement rendu ces deux emprunts exigibles. De ce fait, l'amortissement de ces frais sur la durée de l'emprunt ne se justifiait plus", a expliqué le groupe. Le résultat opérationnel, qui a notamment bénéficié de la plus-value de 13,3 millions réalisée lors de la vente de l'activité Vinaigre et Vins de Cuisine aux Etats-Unis en début d'année, est ressorti à 13,9 millions contre 6,8 millions l'an dernier. L'EBITDA courant, c'est-à-dire retraité des activités cédées, s'est élevé à 12,4 millions d'euros contre 13,5 millions au premier semestre 2007. Les ventes du groupe Belvédère ont atteint 572,5 millions d'euros, en progression de 3%. A périmètre et à change constants, la croissance a été de 7,6%. "Au 30 juin 2008, le groupe Belvédère disposait d'une trésorerie suffisante pour financer le développement de son activité", a précisé la société. (AOF)
Agroalimentaire
Les grands groupes agroalimentaires continuent à afficher de bonnes performances pour le premier semestre 2008, malgré la hausse des coûts des matières premières. Nestlé a bénéficié d'une progression de 8,9% de son activité au premier semestre pour un bénéfice net en croissance de 6%. Face à des résultats supérieurs à ses attentes au second trimestre 2008, Kraft a relevé ses objectifs pour l'année. Il s'attend désormais à une croissance organique de 6% au lieu des 5% précédemment estimés. Même constat pour Danone, dont l'activité semestrielle, en croissance organique de 9,6% a dépassé les prévisions des analystes. Néanmoins ces résultats proviennent souvent de hausses de prix. Chez Nestlé celles-ci représentent 5,4% des 8,9% de croissance organique. Pour Danone, l'évolution des ventes en valeur s'établit à 7,1%, alors qu'elle n'est que de 2,5% pour les volumes. Les analystes s'inquiètent donc de la capacité de certains groupes à poursuivre cette stratégie à l'avenir. D'autant que la progression des volumes vendus n'atteint pas les niveaux escomptés. Ainsi, au premier semestre, les volumes commercialisés par Nestlé dans les domaines de la nutrition et des eaux embouteillées ont été inférieurs à ses prévisions. Danone, qui a pratiqué des hausses de prix dans les produits laitiers, a subi un recul de ses parts de marché (de 33% en 2007 à 31% en 2008) au profit des marques de distributeurs.