VIVENDI : succès de l'augmentation d'un emprunt obligataire

11/12/2008 - 17:47 - Option Finance

(AOF) - Vivendi a annoncé avoir procédé aujourd'hui avec succès au placement d'une augmentation de 200 millions d'euros de son emprunt obligataire de 500 millions d'euros, émis en octobre 2006 et à échéance 2013. "Cette opération contribue à optimiser la structure de la dette", a expliqué le spécialiste du divertissement. Libellée en euros, cette nouvelle tranche assimilable à la souche obligataire 2013 est assortie d'un coupon de 4,5 % et émise à un prix de 87,550 % du nominal, soit un rendement de 7,738 %. (AOF)

EN SAVOIR PLUS

LEXIQUE

Emprunt obligataire : Contrat par lequel une personne morale (Etat, collectivité publique, entreprise publique ou privée) reçoit en prêt une certaine somme d'argent de la part des souscripteurs des titres obligataires qu'elle a émis. Ces titres donnent le droit aux titulaires d'être remboursés à une échéance dans des conditions fixées dans le contrat et de percevoir des intérêts rémunérateurs de leur prêt. En cas de faillite de l'entreprise, les porteurs d'obligations sont remboursés avant les actionnaires.

ACTIVITE DE LA SOCIETE

Vivendi est un acteur majeur du divertissement. Le groupe est présent dans les télécommunications à travers SFR, second opérateur de télécommunications mobiles en France, et Maroc Telecom, premier opérateur de télécommunications mobiles et fixes au Maroc. Par ailleurs, SFR a pris le contrôle de l'opérateur fixe Neuf Cegetel. Sa filiale Groupe Canal + est le numéro 1 français de la télévision à péage. Vivendi est également propriétaire d'Universal Music Group, numéro un mondial de l'industrie du disque. La présence du groupe dans les jeux vidéo est assurée par Vivendi Games, dont le rapprochement avec l'éditeur américain Activision donnera naissance au leader mondial. Enfin, Vivendi détient une participation de 20% dans NBC Universal, issu de la fusion de NBC et Vivendi Universal Entertainment.

FORCES ET FAIBLESSES DE LA VALEUR

Les points forts de la valeur

- Vivendi détient des actifs dont les perspectives de progressions des résultats sont prometteuses (Canal +, Vivendi Games, Maroc Telecom). - Vivendi est relativement à l'abri du ralentissement de la conjoncture économique, en raison de sa faible exposition aux secteurs les plus cycliques comme la publicité. L'essentiel de son activité est tiré d'abonnements. - Les rumeurs de rachat par le groupe Vodafone soutiennent le cours de l'action. La probabilité d'un rachat s'est cependant réduite en raison de la dégradation du marché du crédit. Par ailleurs, les pilules empoisonnées sont nombreuses.

Les points faibles de la valeur

- Certains investisseurs doutent de la pertinence tant stratégique qu'industrielle d'être présent à la fois dans les activités Télécom et Médias. Les dirigeants vont devoir convaincre les investisseurs que Vivendi est capable de se doter d'une stratégie de croissance pour les années à venir. - Universal Music Group doit faire face à un environnement dégradé dans le secteur du disque. Le métier est toutefois en train de trouver un nouveau modèle économique.

COMMENT SUIVRE LA VALEUR

- La communauté financière attend que la direction du groupe dissipe les incertitudes entourant la stratégie du groupe. - Notons que le titre bénéficie également d'un intérêt spéculatif, car comme Jean-René Fourtou l'a déclaré, le risque d'une OPA de Vodafone sur Vivendi n'est pas à négliger. - Par ailleurs, on suivra l'amélioration des performances opérationnelles des différents pôles du groupe (Groupe Canal +, Universal Music Group,…). - Dans le divertissement aux Etats-Unis, les accords avec General Electric stipulent que Vivendi peut demander la mise en bourse de NBC Universal et General Electric acheter la participation de Vivendi. Le prix planché a été fixé à 8,3 milliards de dollars.

LE SECTEUR DE LA VALEUR

Communication - Medias

Face à la prochaine nouvelle répartition publicitaire entre les medias, qui devrait favoriser les chaînes privées telles que TF1 et M6, la radio et la presse s'inquiètent pour leur avenir. Ces inquiétudes sont d'autant plus justifiées que le marché publicitaire français n'est pas au mieux de sa forme. Selon la société d'études BIPE, il ne devrait croître que de 1% en 2008, essentiellement grâce à la hausse de 25% des investissements publicitaires sur Internet. Les recettes de la presse magazine et de la radio devraient reculer de 3%, et celles de la presse quotidienne de 1%. Côté audiovisuel, les grandes chaînes cherchent des relais de croissance sur les nouveaux medias. France Télévisions a récemment lancé un portail d'informations sur Internet. TF1 va décliner certains de ses programmes sur ce media, voire sur le mobile. Le groupe a pour objectif de devenir le leader de l'information en ligne d'ici à dix-huit mois. Le rapprochement des rédactions de TF1 et de LCI, pour créer une " fabrique de l'information ", vise à soutenir cette ambition.