ALTRAN : accord sur une prise de participation au sein de NSI

12/12/2008 - 18:22 - Option Finance

(AOF) - Altran a annoncé avoir conclu un accord portant sur une prise de participation majoritaire de la société NSI, experte dans l'élaboration de systèmes électroniques embarqués clés en main pour les secteurs de l'automobile, l'aéronautique et l'industrie. Son siège est basé à Annecy (Haute-Savoie). Par ailleurs, Altran a précisé avoir acquis, hors marché, un bloc représentant 20,8% du capital de NSI. "Créée en 1993, NSI compte aujourd'hui 160 experts de haut niveau qui interviennent dans la conception et l'intégration de l'électronique embarquée communicante", souligne Altran. "Cette acquisition est pour Altran une grande satisfaction. Ce rachat concrétise notre stratégie de développement visant à mettre à disposition de nos clients des compétences uniques, sur des sujets complexes, pour des marchés mondiaux. Avec le rachat de la société NSI, quelques semaines après la reprise du centre d'expertise en logiciels embarqués du groupe Continental, nous affirmons notre présence sur le marché très porteur de l'embarqué, avec une filière électronique et informatique complète, du hardware au software", a déclaré Yves de Chaisemartin, Président directeur général d'Altran. (AOF)

EN SAVOIR PLUS

ACTIVITE DE LA SOCIETE

Créé en 1982, le groupe Altran est le leader européen du conseil en innovation technologique à forte valeur ajoutée. Son métier consiste à aider ses clients - de grands industriels et les principaux acteurs du secteur tertiaire - à améliorer leur compétitivité et leurs performances, en leur permettant notamment d'innover dans leurs produits ou leurs process. Les principaux marchés d'Altran sont l'automobile, les télécommunications, l'aéronautique / spatial et la banque / assurance. Plus de la moitié du chiffre d'affaires du groupe est réalisée à l'international. Altran a sélectionné 20 pays prioritaires.

FORCES ET FAIBLESSES DE LA VALEUR

Les points forts de la valeur

- Le groupe met en oeuvre un programme destiné à réduire d'au moins 3 points le poids des frais généraux d'ici à début 2009. A moyen terme, Altran prévoit de tendre vers les standards de l'industrie : 20% de coûts indirects. - Des mesures pour restaurer la confiance de la communauté financière ont été prises, comme la création d'un comité d'audit et la nomination d'administrateurs indépendants. - A la suite des mauvais résultats du groupe en 2006, Yves de Chaisemartin, nouveau président du Directoire a annoncé la mise en place d'un comité de direction groupe composé d'un comité exécutif et d'un comité opérationnel. Cette annonce, saluée par le marché, a souligné la volonté d'Altran et de son nouveau président de redresser les performances de la SSII.

Les points faibles de la valeur

- Le plan de redressement est jugé pas suffisamment ambitieux. - Le groupe doit désormais s'attacher à restaurer ses marges. Le titre reste donc soumis à la capacité du groupe à réaliser cet objectif dans un contexte peu propice, en raison de l'inflation des salaires. - Le groupe doit s'attacher à faire baisser son taux de turn over et à substituer des ressources internes à la sous-traitance.

COMMENT SUIVRE LA VALEUR

- Dans une société de conseil, l'essentiel des charges d'exploitation réside dans les salaires des consultants. A ce titre, le taux d'utilisation des consultants de l'entreprise par rapport à celui du secteur est un indicateur important à suivre. Lorsqu'il diminue (c'est-à-dire que le nombre de consultants sans mission augmente), les charges de l'entreprise pèsent davantage sur la rentabilité. - Parallèlement, l'effectif est à surveiller. Ces éléments sont d'autant plus importants que la rentabilité de ces sociétés est plafonnée. En effet, toute augmentation de chiffre d'affaires requiert une augmentation de l'effectif.

LE SECTEUR DE LA VALEUR

Informatique - SSII

Les avis divergent sur les perspectives des SSII françaises. Certains analystes annoncent une détérioration prochaine des performances. Cette tendance est confirmée par l'étude menée par l'institut américain Forrester Research, selon laquelle 43% des grands clients nord-américains et européens ont déjà réduit leurs budgets en technologies de l'information cette année. Le cabinet d'études ne prévoit plus que 2,8% de croissance pour le marché cette année, contre 4,6% précédemment. Par contre, selon le président du Syntec Informatique (le syndicat professionnel de la branche), il n'y aura pas de ralentissement cette année. La croissance du secteur devrait être comprise entre 5% et 7%. Sur 2009, le premier trimestre devrait être actif grâce aux facturations des commandes de 2008.