TOTAL est devenu premier actionnaire de la start-up américaine Konarka

15/12/2008 - 14:40 - Option Finance

(AOF) - Total a annoncé son entrée en tant qu'actionnaire industriel de référence au capital de la start-up américaine Konarka, spécialisée dans la technologie photovoltaïque organique. Total Gas & Power USA vient de souscrire à une augmentation de capital réservée dans cette société, en devenant ainsi premier actionnaire avec une participation significative légèrement inférieure à 20%. Cofondée en 2001 par Howard Berke et Alan Heeger, prix Nobel de Chimie pour ses travaux sur les polymères conducteurs, Konarka est actif dans le développement de technologies solaires organique de troisième génération. A l'issue de la transaction, Philippe Boisseau, Directeur Général Gaz et Énergies Nouvelles de Total a déclaré : "Avec cette prise de participation, Total se positionne pour préparer le futur du solaire en enrichissant son portefeuille technologique". Cette prise de participation s'inscrit dans la stratégie de développement du groupe dans le domaine du photovoltaïque. Total, déjà présent dans la filière silicium cristallin au travers de ses participations dans les sociétés Photovoltech et Tenesol, souhaite également se développer dans celle des couches minces : son entrée au capital de Konarka s'insère dans ce cadre. Total apportera son expertise appliquée à la chimie du carbone à travers les activités des filiales chimiques du Groupe (Atotech, Bostik, Hutchinson, Sartomer et Total Petrochemicals USA INC.) qui ont signé avec Konarka des accords bilatéraux de recherche et de coopération. (AOF)

EN SAVOIR PLUS

ACTIVITE DE LA SOCIETE

Total est l'une des toutes premières compagnies pétrolières et gazières internationales. Ses activités s'exercent dans plus de 100 pays et couvrent toute la chaîne de l'industrie pétrolière, depuis l'amont (exploration, développement et production de pétrole et de gaz), jusqu'à l'aval (raffinage et distribution des produits pétroliers et commerce international de pétrole brut et de produits). Le quart du chiffre d'affaires du groupe est réalisé en France. Christophe de Margerie a remplacé Thierry Desmarest à la tête du groupe dès le 14 février 2007.

FORCES ET FAIBLESSES DE LA VALEUR

Les points forts de la valeur

- Le " modèle " opérationnel et financier du groupe offre de la visibilité aux investisseurs. - Le groupe bénéficie d'une structure financière solide. - Les actionnaires sont bien traités par le groupe tant en termes de dividendes que de rachats d'actions.

Les points faibles de la valeur

- Le groupe est sensible à l'évolution du dollar, lequel est la devise de facturation sur le marché du pétrole. Total est la seule major à publier ses comptes en euros. - Par rapport aux trois plus importantes sociétés du secteur Exxon, BP, Royal Dutch, la société souffre d'un manque de taille et de diversification géographique. - Le secteur amont de l'exploration-production n'a pas affiché de bons résultats courant 2006, réalisant de faibles marges. Il faudra sûrement attendre l'horizon 2008 pour que le niveau de la production repasse au dessus de celui de 2004. Total anticipe une production en croissance de 4% par an pour 2006/2010.

COMMENT SUIVRE LA VALEUR

- Le cours du titre fluctue en fonction de l'évolution à moyen terme du prix du baril de pétrole et du gaz. En effet, d'une manière générale, les perspectives du secteur pétrolier, tant en amont (exploration et production) qu'en aval (raffinage et distribution), dépendent de l'évolution du cours moyen du pétrole brut. - Les tensions géopolitiques susceptibles d'entraîner des perturbations de la production, ou encore le niveau des réserves stratégiques détenues par les pays consommateurs sont à surveiller.

LE SECTEUR DE LA VALEUR

Pétrole et parapétrolier

L'oléoduc Bakou-Tbilissi-Ceyhan (BTC), construit en 2005, relie la mer Caspienne à la Méditerranée. Il traverse le territoire géorgien, par lequel un tiers du pétrole de la mer Caspienne transite. Cet oléoduc permet aux pays de l'Union Européenne (UE) de réduire leur dépendance énergétique par rapport à la Russie. En effet, jusqu'à la construction du BTC, la plus grande partie du pétrole d'Asie centrale à destination de l'Europe transitait par ce pays. La Russie continue néanmoins de représenter un des principaux fournisseurs de l'UE (le quart de ses besoins en gaz et pétrole). Le récent conflit armé entre la Russie et la Géorgie, a mis en lumière l'instabilité politique de la Géorgie et ses dangers pour la sécurité énergétique de l'UE. Durant le conflit, les attaques de la Russie sont passées près de l'oléoduc BTC, soulignant la volonté des autorités russes de reprendre en main le contrôle de l'approvisionnement en gaz et pétrole en Europe.