Sur l'antenne d'Europe1, Luc Chatel -le Secrétaire d'Etat chargé de l'Industrie et de la Consommation- a estimé que la France a "besoin, aujourd'hui, d'un véritable pacte automobile", puisque "cette filière traverse une crise, sans doute, sans précédent..."
Le porte-parole du Gouvernement a considéré que cette crise est, à la fois, "sans précédent par son impact immédiat" et par son caractère "diffus sur l'ensemble de l'économie...". Pour la fulgurance de la crise, Luc Chatel estime que "les commandes se sont arrêtées en octobre, et les usines se sont arrêtées en novembre" tandis qu'il observe son côté diffus dans la contamination de l'ensemble de la filière. "Quand Renault s'arrête, et est en chômage technique, Plastic Omnium qui fabrique des pare-chocs s'arrête immédiatement... C'est l'ensemble de la filière de sous-traitance qui est impactée, et l'ensemble du territoire..." a déclaré Luc Chatel.
Cette crise de l'automobile est particulièrement grave puisque son "impact est sans précédent et a un effet qui sera durable. Il ne faut pas le sous-estimer..." Lors des trois précédentes crises automobiles, "premier choc pétrolier, deuxième choc pétrolier, et la récession de 1993, il a fallu, à chaque fois, entre 2 et 5 ans au marché automobile pour retrouver son niveau de production pré-crise. C'est une crise qui aura un effet diffus et durable" a estimé le porte-parole du Gouvernement.
Le Secrétaire d'Etat chargé de l'Industrie et de la Consommation n'a pas manqué de recadrer l'importance de la filière pour l'économie française. "L'automobile, c'est 770.000 emplois directs et indirects, mais si on compte l'ensemble de la chaîne de distribution, c'est près de 10 % de la population active".
La filière ayant un impacte majeur sur l'économie du pays, Luc Chatel a annoncé qu'il organiserait "à la mi-janvier 2009 des Etats Généraux de l'Automobile, parce que nous avons besoin d'une mobilisation générale pour permettre à l'emploi de continuer à se développer en France dans l'automobile".
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