L'année 2008 aura été marquée par une des plus graves crises financières de l'histoire mais également par un nombre record d'opérations de fusion-acquisitions annulées.
Selon le fournisseur de données Dealogic, les opérations de fusion-acquisitions s'établissent depuis le début de l'année à 3.280 Milliards de Dollars, soit une baisse de 29% par rapport à 2007. D'après Dealogic, ce sont 1.309 transactions, représentant 911 Mds$ qui n'ont pas abouti en 2008. L'année dernière, 870 opérations évaluées à 1.160 Md$. avaient échoué. Parmi les échecs les plus marquants de l'année, on retiendra l'offre de 147 Mds$ de BHP Billiton sur Rio Tinto, symbolisant le plus gros "raté" de l'histoire, ou celle d'un groupe de fonds de capital investissement sur l'opérateur télécoms canadien BCE (pour 45,8 Mds$).
Les acteurs les plus touchés par ce recul d'activité sont évidemment les banques d'investissements qui ont vu fondre leurs commissions de près de 30% à 20 Mds$. JPMorgan occupe néanmoins toujours la tête des banques conseil sur ce type d'opérations devant Goldman Sachs etCitigroup.
William Vereker, directeur adjoint de la banque d'investissement Nomura, pense que 2009 sera encore une année très dure en terme de fusion-acquisitions : "la chute des bénéfices, l'absence de crédit, le manque de confiance et la forte volatilité des marchés affecteront un grand nombre de transactions".
Les fusions et acquisitions entre institutions financières ont permis d'éviter un repli encore plus marqué de l'activité. Les assureurs et les banques ont souvent été dans l'obligation de restructurer leurs actifs pour éviter de tomber en faillite. Les transactions entre institutions financières ont ainsi représenté 19% du volume total des fusions et acquisitions en 2008, soit 636, 6 Mds$.
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