DOW CHEMICAL : le Koweït annule un projet de coentreprise

29/12/2008 - 11:34 - Option Finance

(AOF) - Dow Chemical a annoncé que son projet de coentreprise pétrochimique " K-Dow " d'une valeur de 17,4 milliards de dollars avec le gouvernement koweïtien avait été annulé. D'après l'accord dévoilé le 13 décembre 2007, cette joint-venture à 50/50 devait absorber la division plastique du groupe américain. Dans son communiqué, la firme américaine s'est déclarée " extrêmement déçue de cette décision". Ce contrat d'une valeur de 7,5 milliards de dollars pour le Koweït était critiqué par des parlementaires de l'Emirat qui s'interrogeaient sur sa rentabilité dans le contexte économique actuel. L'annulation de ce projet place Dow Chemical dans une situation délicate car ce dernier comptait sur l'argent retiré de cette transaction pour financer l'acquisition de son rival américain, Rhom & Haas, pour 15,3 milliards de dollars. (AOF)

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LE SECTEUR DE LA VALEUR

Produits de base - Chimie

Les pétrochimistes européens sont confrontés à un environnement extrêmement difficile sous la pression d'un double impact négatif. A celui causé par des niveaux historiquement élevés du prix du baril de pétrole s'ajoute l'effet pénalisant du bond du prix du naphta, l'une des principales matières premières utilisées par les pétrochimistes français et européens. La tonne de naphta a franchi la barre de 1000 dollars début 2008, soit 60% de plus que la moyenne sur 2007. Les acteurs cherchent à répercuter auprès de leurs clients l'envolée de leur facture énergétique par une augmentation de leurs prix. Ainsi, au cours des deux premiers mois de l'année, les prix des produits pétrochimiques ont progressé de 9% en Europe, selon les données du Cefic, l'organisme professionnel européen. Néanmoins ils éprouvent des difficultés croissantes à mener cette politique car ils craignent que leurs clients (fabricants d'emballages, de matériaux d'isolation pour le bâtiment, ou constructeurs automobiles) ne modifient durablement leurs approvisionnements pour limiter le poids des substances chimiques de leurs produits et réduire ainsi leurs coûts. Par conséquent, déjà pénalisées en 2007, les marges pétrochimiques risquent de se détériorer davantage ces prochains mois.