L'équipementier de réseaux électriques Mecelec vient de voir son titre s'apprécier de 40% en trois séances suite aux dernières avancées de son projet haut débit via le réseau électrique en région parisienne.
Pour rappel, Mecelec a été choisi pour déployer et commercialiser dès 2007 une offre de télécommunications "de gros" sur la boucle locale électrique auprès d'opérateurs "de détail" souhaitant proposer des offres aux clients finals, tant grand public que professionnels.
Mecelec précisait début octobre que les travaux préparatoires au déploiement de cette technologie dans la Région Parisienne se déroulent conformément au planning. La commercialisation et la mission marketing ont été confiées au cabinet de conseil EGIS et Mecelec a annoncé cette semaine que les options marketing et commerciales sont sur le point d'être arrêtées.
L'aboutissement de ces différents travaux prendra effet dans le cadre d'un processus de souscription qui sera lancé en décembre 2006 et les premiers déploiements commerciaux sont prévus en début d'année 2007. Deux catégories d'entreprises ont manifesté un intérêt au projet, des opérateurs télécoms et des réseaux de distribution dont des GMS et GSS.
Comme identifié par le cabinet EGIS dès le début de sa mission, l'intérêt d'une offre forfaitaire de voix sur IP, dans laquelle l'utilisateur a un accès gratuit et illimité aux abonnés filaires sur le territoire, et profite d'une tarification avantageuse pour les appels vers l'étranger et les mobiles dans la limite des coûts des terminaisons d'appels a été totalement confirmé.
D'après ces études, les business models montrent qu'il serait possible d'atteindre une offre consommateur final jusqu'à 10 Euros TTC, alors que la facture moyenne téléphonique en France, abonnement inclus, est estimée à 28 Euros TTC. Dans cette hypothèse les parts de marchés visées seraient supérieures à 30% des 1.500.000 foyers de la région. La faisabilité de cet objectif est renforcée par le fait que d'ores et déjà 20% des foyers de la zone ont renoncé à l'utilisation d'une ligne téléphone fixe.
Des offres "double play" téléphonie et Internet (1 à 5 Mb/s crête symétrique) par la prise électrique pourraient, quand à elles, être proposées à partir de 20 Euros TTC. Les chances de succès de cette deuxième offre sont renforcées par la constatation qu'il reste dans la Région Parisienne des secteurs assez importants où le haut débit et notamment le "triple play" n'est techniquement pas réalisable du fait de l'éloignement des NRA de l'opérateur historique.
Cette tarification mensuelle doit permettre de couvrir les coûts d'exploitation de Mecelec qui sont principalement constitués de frais fixes indépendants des parts de marchés atteintes. Plus la contribution initiale, sous forme de souscription, contribue au financement de l'opération, moins les coûts récurrents mensuels sont élevés. Un des scénarios envisagés est un coût mensuel de 5 Euros HT (offre voix) ou 15 Euros HT (offre "double play" voix + données) avec une baisse progressive de ce coût mensuel par paliers, fonction de la pénétration du marché.
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