Les entreprises françaises s'inquiètent plus que jamais du projet de fusion entre Euronext et la Bourse américaine NYSE. En leur nom, Gérard de La Martinière, qui préside le comité des finances du Medef, demande au gouvernement français de "taper du poing sur la table".
Dans un entretien publié ce matin dans 'Les Echos', il affirme sa "préférence de principe pour des connexions européennes", et ajoute que "nous voyons bien les éléments de valeur ajoutée pour Euronext d'un mariage avec la Bourse de New York (...) mais nous ne voyons pas réellement de valeur ajoutée pour nous, émetteurs français".
A l'inverse, un mariage européen, avec Deutsche Börse, "permettrait d'élargir encore le pool de financement, tout en restant dans notre zone d'activité monétaire".
Pour Gérard de La Martinière, "l'issue du dossier dépendra aussi de la volonté des pouvoirs publics français de taper du poing sur la table. C'est pour moi le point crucial. Toute la question est de savoir s'ils sont résignés ou non". Le dirigeant du Medef a précisé que l'organisation patronale a envoyé ses positions au ministère de l'Economie, où jusqu'à présent "nous n'avons pas le sentiment aujourd'hui d'être entendus".
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