L'heure de vérité approche pour Eurotunnel. C'est le 27 novembre prochain que les créanciers devront se prononcer pour ou contre le plan de sauvetage de la direction. Pour être adopté, le plan devra rallier à lui les 2/3 des créanciers, qui devront représenter au moins 50% de la dette.
Un rejet du plan aurait des conséquences très lourdes, puisqu'il entraînerait la mise en redressement judiciaire, puis la liquidation de la société concessionnaire du Tunnel sous la Manche.
Or, à 15 jours du vote, l'incertitude règne plus que jamais : en effet un fonds américain, Oaktree Management, a fait part de son opposition au plan, et selon le 'Financial Times' de ce lundi, un deuxième créancier l'aurait rejoint.
Des rumeurs ont circulé la semaine dernière selon lesquelles certains créanciers étudieraient sérieusement l'hypothèse d'une liquidation, qui pourrait leur permettre de mieux récupérer leur mise... Alors que l'avenir opérationnel d'Eurotunnel paraît solide (un nouveau contrat de fret de longue durée a notamment été signé vendredi avec le néerlandais Nedexco), certains créanciers estimeraient que le plan actuel, basé sur des prévisions opérationnelles conservatrices, n'est pas assez généreux pour eux.
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